jui
12
2021

Sécurité/Gitega : un gérant d’une maison de passage porté disparu

Screenshot_20210712-103539_Gmail-800x460.jpg

Merthus Mahoromeza, le responsable de la maison de passage enlevé

Enlevé dans la nuit du vendredi 9 juillet par des gens non encore identifiés, Merthus Mahoromeza, gérant de la maison de passage, “City of Peace”, reste introuvable.

Si l’on en croit les témoignages concordants, il était précisément 00h35 lorsque la sentinelle a entendu une personne toquer sur le portail. Cette maison de passage se trouve dans le quartier Shatanya, c’est en plein centre-ville de Gitega. 

D’après nos sources, cet inconnu a insisté en demandant que l’on lui ouvre la porte afin qu’il puisse y passer la nuit. Il répétait qu’il ne savait pas où donner la tête, que cette maison de passage était son dernier recours. Selon lui, c’est parce que les autres hôtels étaient pleins.

Plus inquiétant, racontent nos sources, cette personne en question semblait bien connaître l’endroit. « Avec plus d’insistance, elle demandait à ce qu’on lui donne la chambre d’habitude peu prisée par les clients ». 

De quoi attirer l’indulgence du gardien. Fort probable que sur le coup, la sentinelle croit que c’est une personne du coin, un habitué des lieux. Après quoi, il a ouvert le portail.

« Le temps de demander le nom du “client” désirant la chambre, 6 personnes dont trois habillées en tenue policière et trois autres en civil, ont fait irruption dans la maison ». 

Sur un ton menaçant, une de nos sources a confié qu’elles ont demandé où était le gérant. Titubant ou transi de peur, ce dernier leur a répondu qu’il dormait. 

Craignant d’alerter les voisins, poursuit-elle, ces inconnus lui ont arraché le téléphone pour appeler Merthus. Hélas, un piège qu’il ne s’est pas défait. Voyant l’appel de la sentinelle ce gérant a accouru. 

Avant qu’il ne soit embarqué, ces témoins ont indiqué que les ravisseurs lui auraient demandé où était son smartphone. « Le temps de répondre qu’on le lui a volé en mars. Ils l’avaient déjà embarqué ».

Pour des raisons d’enquêtes, ses proches a fait savoir que présentement, la police judiciaire a déjà arrêté la sentinelle. « Et selon ses premiers aveux, le véhicule au bord duquel sont venus ces gens serait une jeep dont la plaque d’immatriculation est gouvernementale, avec GB comme initiales ». 

Contacté, sans plus de commentaires, Désiré Nduwimana, porte-parole de la Police nationale, promet de donner plus de détails ultérieurement.

Langues: 
Thématiques: 

Partager