Sept «lanceurs de grenade» arrêtés par la police
La police a exhibé ce jeudi dans les locaux du Service National des Renseignements (SNR), sept jeunes hommes qu’elle qualifie de lanceurs de grenades.
«Je n’ai rien à voir avec ça. J’ai été arrêté à Nyakabiga alors que je sortais d’un salon de coiffure. Le coiffeur a été lui aussi interpellé.», clame Simon Ndayikengurukiye, un des sept jeunes hommes présentés par la police comme des lanceurs de grenade. Et de raconter comment il a été trimbalé de la commune Nyakabiga, à Gihosha, à Ngagara, en passant par la province Kayanza avant d’atterrir dans les cachots du SNR. Ces mots de Simon ne semblent pas plaire aux agents du SNR présents sur place. Ils demandent aux journalistes d’arrêter de lui poser des questions. «Vous voulez la vérité ? Il faut demander à celui-là.», nous disent-ils.
«J’ai été attrapé avec des grenades mais je ne suis pas parmi les lanceurs de grenades. », indique Désiré Ndikumana alias Vianney, celui désigné par les agents du SNR. Selon lui, il vivait dans la zone Kiyenzi, commune Kanyosha en province Bujumbura. Il se dit combattant du FNL. Son chef étant un certain Israël. Il raconte que ce dernier l’a appelé et lui a demandé de descendre sur Bujumbura. Cet Israël a envoyé un autre homme qui lui a remis des grenades.
Ce mardi dernier alors qu’il se promenait dans la zone Rohero, un pick-up rempli de policiers et d’agents en civil l’interpelle. «Ils m’ont demandé où je cache les armes.» Et de les conduire là où il avait caché les 6 grenades. «Nous prévoyions de perpétrer des attaques à l’intérieur du pays. Mais, on ne m’avait pas encore donné toutes les armes.»
Il affirme qu’il n’avait jamais vu ses 6 autres co-accusés. «J’ai été pris en flagrant délit mais les autres je ne les connais pas. Pas d’injustice pour moi.» Il assure qu’il n’a pas reçu d’argent de la part du SNR. Selon Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police, ces sept jeunes hommes ont été arrêtés en flagrant délit. Quatre ont été arrêtés dans la zone Rohero et trois dans la zone Nyakabiga. «Ce sont des criminels qui s’apprêtaient à lancer des grenades dans les différents lieux de la capitale.»
Source : IWACU