Sept partis politiques suspendus
Pascal Barandagiye, ministre de l’Intérieur, a suspendu, mercredi 12 juillet, pour une durée indéterminée, sept partis politiques. Ceux-ci sont PIT, Vert-Intwari, CDP, Naddebu, Sonovi, Rusangi et Abahuza.
Selon lui, ces partis ne sont pas en ordre au regard de la loi en vigueur sur les partis politiques. «Ils ne fonctionnent plus depuis un certain temps. Ils ne transmettent pas de rapport financier annuel». Avant d’ajouter que cela fait trois ans qu’ils ne donnent pas la liste des membres de leurs organes dirigeants.
A ce sujet, l’article 36 de la loi sur l’organisation et le fonctionnement des partis politiques stipule que « tout parti politique doit transmettre chaque année, au mois de janvier, la liste des organes dirigeants à l’échelon national, au ministère ayant l’Intérieur dans ses attributions».
Anicet Niyonkuru, président du parti Conseil des patriotes (CDP), dénonce une mesure injuste. Il soutient que l’espace politique, en particulier pour l’opposition, est verrouillé au Burundi. « Même en l’absence de suspension, les partis politiques ne peuvent pas tenir de meeting, les leaders politiques ne peuvent pas rencontrer leurs membres,… ».
Et d’accuser le pouvoir de maltraiter leurs membres. « Nos membres sont même tués ».
M. Niyonkuru minimise. «Une suspension des partis qui n’étaient pas autorisés à fonctionner, ça revient au même».
Il laisse entendre qu’elle n’aura pas d’impact sur son engagement politique. « Nous n’allons pas céder. Nous continuerons à nous battre jusqu’à ce que le Burundi recouvre la dignité». Et de dire que les partis suspendus seront réhabilités quand le pays aura eu des «autorités prêtes à laisser les partis jouir de leurs droits».
Signalons que le Mouvement pour la solidarité et le développement (Msd) a été suspendu en avril pour 6 mois.