Sommet de l’EAC : Les attentes des politiques burundais divergent
«Nous nous attendons à ce que ce sommet prenne des mesures allant dans le sens de forcer le pouvoir de Bujumbura à s’inscrire dans la voie de sortie de crise», a fait savoir Tatien Sibomana, acteur politique de l’opposition, ce lundi 26 novembre.
Ce sommet des chefs d’Etat de la communauté Est-africaine est préalablement prévu le 30 novembre à Arusha en Tanzanie.
Il indique que la Communauté Est-africaine s’est engagée à vider la crise burundaise : «Ce sommet a promis aux Nations unies, à l’Union africaine et au peuple burundaise d’aider de trouver des solutions».
Tatien Sibomana espère que les chefs d’Etat de l’EAC se prononceront sur le dialogue qu’ils ont confié au facilitateur Benjamin Mkapa. «Il a été terminé en queue de poisson suite à la mauvaise volonté de Bujumbura qui ne veut pas avancer vers une solution durable». Autrement, cet opposant trouve que le sommet aura «proclamé» son incapacité à aider à sortir les Burundais de la crise.
Kefa Nibizi, président du parti Sahwanya Frodebu Nyakuri, ne l’entend pas de cette oreille. Il n’y a pas raison que les chefs d’Etat se penchent sur des questions internes du Burundi. «Il n’y a pas de crise ni politique ni sociale. Il y a tout simplement des divergences de points de vue».
Cet homme politique proche du pouvoir s’attend à ce que le sommet échange sur l’état d’avancement des projets communs : «Il s’agit d’un sommet ordinaire».
Néanmoins, ajoute-t-il, les chefs d’Etat des pays membres de l’EAC analyseront également le rapport du dialogue inter-burundais. Le sommet recommandera la tenue «de la toute la dernière session». Elle pourrait durer entre une et deux journées pour conclure les pourparlers par un communiqué.
Ainsi, la région aura donné l’occasion aux Burundais de trouver progressivement des solutions à leurs questions. «Ces dernières ne vont pas trouver de solutions dans ce sommet». Ce sont des questions courantes observables dans d’autres pays, au sein de l’EAC tout comme dans le monde entier.
Le président Nkurunziza a demandé samedi dernier à son homologue ougandais, président en exercice de la Communauté Est-africaine, le report de ce sommet de deux semaines, en vain. Néanmoins, le secrétaire général de l’EAC, le burundais Liberat Mfumukeko, appelle au respect des règles de procédures. «Je souhaite porter à votre attention la position du Burundi et rappeler les exigences de la procédure du règlement du Conseil des ministres en ce qui concerne la convocation et la conduite des réunions», a-t-il écrit, ce 26 novembre, dans sa lettre au 2ème vice premier ministre ougandais.