Il y a un an, les 13 et 14 mai 2015, le pluralisme des médias burundais volait en éclat. Au moment d’un putsch avorté, les principales radios privées du Burundi étaient détruites à l’arme lourde, pillées et incendiées. Les journalistes et responsables de ces médias sont devenus des parias. Le pouvoir les range dans le camp des « insurgés » et des « terroristes ». Humiliés, tabassés et menacés de mort, beaucoup d’entre eux ont été contraints à l’exil. Mais un petit nombre est resté et s’est organisé en résistance.

L'initiative SOS Médias Burundi a alors pris forme avec pour principal objectif : être au plus près de la tragédie et la décrire.

La plateforme d’information SOS Médias Burundi fonctionne avec des jeunes reporters. Il s’agit d’assurer une couverture des événements 24h/24, 7 jours/7 via: 

• Twitter (plus de 15 000 followers),
• Facebook (presque 30 000 abonnés) et
• SoundCloud (avec plus de 200 000 lectures de sons).

SOS Médias Burundi a ainsi produit et publié des centaines de dépêches, photos et sons en direct de la crise burundaise.

Les observateurs en conviennent, SOS Médias Burundi est devenu un média à part entière et constitue l’une des rares sources d’information proposant un travail rigoureux et fiable depuis le Burundi.

Ce samedi 14 mai 2016, ce média 2.0  franchira  le cap d’une année d’existence. Une année de couverture marquée par des drames. Une année de "blackout" orchestré par les ennemis du pluralisme et de l’indépendance de la presse. Une année de pressions et de violences à l’encontre des journalistes-résistants. 

Au nom de la liberté d’informer, en solidarité avec nos confrères et consœurs exilés et en mémoire de celles et ceux qui sont morts, le collectif SOS Médias Burundi est plus que jamais déterminé à poursuivre sa mission d’information. Pour que le monde sache.

Source: Communiqué de presse SOS Média Burundi