Des représentants du mouvement de protestation soudanais tiendront lundi une nouvelle série de pourparlers avec des membres de l'armée afin de s'accorder sur la formation d'une autorité de transition, a annoncé un groupe de coordination de syndicats et de syndicats.

L'Association professionnelle soudanaise (SPA) a annoncé dimanche que la Déclaration de la liberté et du changement, l'un des principaux groupes d'opposition, rencontrerait le Conseil de transition militaire (MTC) au pouvoir pour une troisième fois afin de définir les prérogatives des deux groupes à court terme. 

Les discussions entre les deux parties ont été interrompues en raison des réserves exprimées par l’opposition quant à la participation de membres de l’ancienne garde aux négociations.

D’autres points de discorde concernaient les désaccords sur la composition du nouvel organe, l’armée étant convaincue que 10 des 15 membres sont issus de ses rangs.

La déclaration du SPA n’a pas précisé si l’armée avait cédé à la demande de l’opposition de réserver huit sièges aux dirigeants civils, dont un pour les femmes et les jeunes.

Le MTC supervise une "période de transition" de deux ans, au cours de laquelle il s'est engagé à tenir un vote à la présidence, à la suite du limogeage de l'ancien président Omar al-Bashir le 11 avril.

Les groupes d'opposition et les manifestants ont toutefois continué à organiser des manifestations pour demander au conseil militaire au pouvoir de transférer le pouvoir à une administration civile.

Samedi, les manifestants se sont affrontés avec des membres du Parti du Congrès populaire du leader de l'opposition, Hassan al-Turabi, à la sortie d'une réunion à Khartoum, faisant 65 blessés.

L’opposition soudanaise a rejeté la proposition de l’Union africaine de donner au conseil militaire au pouvoir un délai de trois mois pour la passation des pouvoirs à une administration civile.

Par Aljazeera