Suspension des activités de CICR: les autorités de Lubero redoutent des conséquences néfastes
La suspension de tous les mouvements du Comité international de la Croix rouge (CICR) dans la province du Nord-Kivu entraine d’énormes conséquences négatives sur la population du territoire de Lubero, a déploré samedi 10 juin l’administrateur de ce territoire. Il fait état d’un déplacement de la population locale et redoute les risques de disfonctionnement des structures sanitaires appuyés par cette organisation humanitaire.
La décision du CICR fait suite à l’enlèvement de ses deux agents par des hommes armés, mercredi dernier, dans le territoire de Lubero.
«De notre côté, nous avons vu que cette décision est arrivée prématurément, puisqu’il fallait d’abord qu’on se rassure, qu’on connaisse les mobiles de ce qui est arrivé. Mais, malheureusement, on a pris la décision, nous ne pouvons pas y revenir», a déploré l’administrateur de Lubero, Bokele Joy, joint au téléphone par Radio Okapi.
M. Bokele estime qu’une telle mesure est de nature à pénaliser la population locale: «C’est un partenaire qui appuyait la zone de santé de Kayna et effectivement l’hôpital général de Kayna. Nous pensons que son retrait aura un impact sur la vie de la population; surtout, par rapport aux activités que cette organisation menait dans le sud de Lubero.»
L’identité des ravisseurs n’est pas encore connue. Selon lui, les autorités locales continuent de mener des investigations pour connaitre les auteurs et parvenir peut-être à récupérer les personnes kidnappées.
Dans son communiqué de presse rendu public jeudi dernier, le CICR demandait aux ravisseurs de libérer immédiatement ses agents sains et saufs et sans conditions.
Radio Okapi