Suspension des ’’vins’’ non conformes, le BBN dévoile les raisons et les défis
Le Bureau burundais de normalisation et de contrôle de la qualité (BBN) a suspendu le 30 juillet 2024 la commercialisation de certains vins non conformes aux normes établies. directeur général du BBN, a expliqué les raisons de cette décision et les défis rencontrés par l’organisation dans l’exercice de ses fonctions.
Lors du point de presse tenue ce mercredi 31 juillet 2024, Jérémie Ngenzahayo, le DG du BBN a fait remarquer que ces produits ne respectaient pas les normes de qualité en vigueur.
Les marques concernées par cette suspension incluent notamment Susuruka Wine, Castor Wine, Sorora Wine, Capitaine Wine, Rafiki Wine, Ambiance Wine et Navus Wine, récemment introduites sur le marché burundais.
Le BBN a pris cette mesure après avoir détecté des anomalies dans les échantillons de ces vins, notamment des niveaux de sucre et d’alcool non conformes aux spécifications indiquées sur les étiquettes.
Ces écarts ont été jugés suffisamment graves pour justifier une suspension afin de protéger les consommateurs et de maintenir la qualité des produits disponibles.
Interrogé sur la situation des commerçants ayant acquis ces produits, le directeur général a été clair : « Cette question relevait d’autres services et non du BBN, les questions liées aux pertes potentielles des commerçants ne font pas partie de la compétence de notre bureau ».
Concernant les contrôles de qualité, le DG du BBN explique que des vérifications sont effectuées tous les trois mois. Cependant, nuance-t-il, des contraintes liées au carburant et au personnel peuvent perturber la fréquence de ces contrôles. Il a tenu à assurer que le BBN intervenait dès la constatation d’une non-conformité pour rectifier la situation.
Pour les mesures à mettre en place pour assurer la transparence et la responsabilité dans le processus de certification dans l’avenir, le Directeur général a renvoyé la responsabilité à l’administration et au ministère de la Sécurité publique.
Il a également exprimé ses préoccupations concernant le nombre insuffisant d’inspecteurs, avec seulement trois agents pour l’ensemble du territoire burundais, mais a annoncé un renforcement prochain des effectifs.
Concernant les éventuelles poursuites judiciaires contre les entreprises productrices des « vins » non conformes, le DG du BBN a été catégorique : « J’examinerai les dispositions légales avant de prendre une décision finale ».
Jérémie Ngenzahayo a précisé que la suspension des produits est donc temporaire, et leur commercialisation pourra reprendre après leur mise en conformité avec les normes requises.
Les forces de l’ordre ont procédé dès mercredi 30 juillet à la saisie de ces produits dans certains quartiers de la capitale économique Bujumbura, où il y a foisonnement de ces breuvages, conformément à la décision du BBN.
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