mar
10
2020

Témoignages sur la résistance des maladies aux médicaments.

Patient tuberculeux à Goma en RDC.

J’ai commencé le traitement en 2015 j’avais des signes comme fièvre légère ; toux persistante ; crachats de couleur inhabituelle ; perte d’appétit ; sueurs nocturnes ; douleurs dans la poitrine à la respiration. J’ai était admis sur la première cure, je devais prendre des comprimés pendant six mois. Et comme les comprimés à prendre étaient nombreux, je me suis senti fatigué et j’ai commencé ne pas prendre. Je commençais à prendre une bonne santé mais après quelques jours je me suis senti encore très malade. Au bout de six mois, j’ai finalement termine les comprimes sans être guéri. Je suis retourné à l’hôpital et après avoir fait un autre examen on m’a dit que je dois être soumis à un autre traitement pendant une année. On m’a dit que la mauvaise prise de la première cure a entrainé la résistance.

 

Responsable d’un poste de prise en charges des pvvih en mairie de Bujumbura.

Dans notre structure de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/Sida, On observait la persistance des infections, de la chute des CD4 et de l’augmentation de la charge virale alors que nos patients étaient régulièrement approvisionnés en ARV. Nous avons donc décidé d’organiser des visites improvisées à domiciles des patients dont les résultats restaient inquiétants. Nous avons finalement constaté que les facteurs étaient évitables, tels que les interruptions de traitement, une prise incorrecte des médicaments. Les patients s’expliquaient en disant qu’ils ne peuvent pas prendre des médicaments car ils n’ont pas assez de nourriture à manger avant la prise des médicaments.

Nous nous sommes décidés que nous devons nous assurer que les patients prennent les bons médicaments et qu’ils observent leur traitement. Nous avons aussi cherché à leur octroyer des kits nutritionnels pour compléter leur alimentation. Cela veut dire qu’il faut veiller à ce que les médicaments soient faciles à prendre, que l’approvisionnement soit fiable et que les patients soient suivis de près pour repérer précocement les cas d’échec thérapeutique.

 

L’OMS recommande que tout centre dispensant des traitements antirétroviraux utilise un ensemble d’« indicateurs d’alerte précoce» pour repérer et traiter les facteurs qui pourraient entraîner une résistance aux médicaments. Parmi ces indicateurs on compte notamment : l’observance du traitement ; le type de médicaments utilisés : la continuité de l’approvisionnement en médicaments ; la mesure dans laquelle les patients continuent de consulter les services.

Là où l’on peut systématiquement mesurer la quantité de virus présent dans le sang des patients, l’OMS recommande également de surveiller la mesure dans laquelle le médicament supprime la charge virale à 12 mois afin de repérer précocement les échecs thérapeutiques. Une augmentation de la charge virale chez un patient est un indicateur de l’échec du traitement en cours.

Bienvenu Nduwayo/Rédaction

Langues: 
Thématiques: 

Partager