Le paludisme flambe au Burundi et a déjà fait plus de 1 800 morts depuis le début de l’année 2019. Du 1^er janvier au 21 juillet 2019, « un total cumulé de 5 738 661 cas et de 1 801 décès a été signalé », selon un rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Près de la moitié de la population de ce petit pays de 11,5 millions d’habitants a été touchée. Rien que par rapport à 2018, l’augmentation est de 97 %.

Selon l’ONU. Depuis le début de l’année 2019, la maladie a fait plus 1 800 victimes.  

Selon une étude « Mise au point sur l’approche thérapeutique actuelle du paludisme a plasmodium falciparum au burundi » fait en 1990, le paludisme est un parasite de plus en plus résistant aux médicaments. 

La stratégie thérapeutique actuelle au Burundi, s’appuyait sur un traitement présomptif des accès fébriles (traitement dit de 1ère ligne) et utilisait la chloroquine. La posologie : 25 mg/kg pendant 3 jours ; soit 10 mg/kg J1, 10 mg/kg J2, 5 mg/kg J3. En cas de non réponse (persistance de la fièvre, céphalées) une goutte épaisse et un frottis étaient réalisés. Si l’examen parasitologique est positif, un traitement dit de 2ème ligne était institué : - Sulfadoxine-pyriméthamine : 1 comprimé/20 kg en une prise unique - ou Flavoquine : 25 mg/kg en 3 jours (10/10/5). S’il y a persistance de la fièvre, des céphalées, on se référait à l’hôpital qui jugera s'il faut traiter par la quinine ou pas.

Le traitement de l’accès pernicieux fait appel à la quinine par voie parentérale. Ce schéma thérapeutique ne répondait plus aux réalités du moment du paludisme à Plasmodium falciparum au Burundi, tout au moins en ce qui concerne les traitements dits de 1ère et 2ème ligne.

En effet, plusieurs travaux ont démontré l’existence de souches de plasmodium falciparum résistantes aux amino-4-quinoléines (chloroquine-amodiaquine) et aux anti-métabolites (Sulfadoxine-pyriméthamine, proguanil (5, 6, 12, 13)) selon l’étude.  Cela compromet sérieusement l’intérêt de ces médicaments couramment employés au sein des systèmes de soins de Santé primaires des pays en développement.

Bienvenu Nduwayo/ Rédaction.