déc
18
2018

UE : «Le gouvernement burundais rejette un mécanisme de coopération internationale important»

«En demandant au Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme de fermer son bureau au Burundi, le gouvernement rejette un mécanisme de coopération internationale important pour le suivi et le renforcement des droits de l’homme et le rétablissement de la confiance au sein de la population et vis-à-vis de la communauté internationale», lit-on dans la déclaration du porte-parole de l’Union européenne du 14 décembre portant sur la situation au Burundi.   

Bruxelles estime que la situation prévalant dans le pays ne rassure pas. La déclaration fait état de «regain de tensions et l’impasse dans le dialogue inclusif». L’apaisement et la recherche du consensus sont plus que jamais nécessaires pour surmonter durablement ‘‘les défis actuels’’. Cela permettra la tenue des élections de 2020 dans de bonnes conditions.

Le porte-parole du gouvernement, Prosper Ntahorwamiye, a fait savoir samedi dernier, lors de l’émission des porte-paroles des institutions publiques, que ce bureau n’a pas raison d’être au Burundi. Il a été créé en 1995 «sur demande du gouvernement» en raison de la crise politique qui prévalait alors. «Les institutions venaient d’être renversées». Le pays n’était pas géré sur base de la Constitution.   

 La demande de création du bureau des Nations unies en charge des droits de l’Homme visait le rétablissement des institutions. Ce sont des centres mis en place dans un contexte de difficultés. Le pays a mis en place des organes chargé de protection de la population.

Il évoque notamment la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme, la Commission vérité et réconciliation, l’Observatoire national pour la prévention et l’éradication du génocide, des crimes de guerre et des autres crimes contre l’humanité.

Pour le porte-parole de l’exécutif burundais, la demande de nouveau du bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme suppose que le Burundi connaît une situation similaire à celle de 1995 en matière des droits de l’Homme. Néanmoins, il assure que la fermeture de ce bureau ne met pas fin à la collaboration de Bujumbura avec les Nations Unies.

Egide Nikiza

www.iwacu-burundi.org

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