Aujourd’hui à Strasbourg à 12h00 le Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, va débattre puis voter un projet de législation sur les « minerais du sang » dont l'objectif est de coupe le lien entre les minerais et le financement des conflits. Comme le souligne le quotidien belge Le Soir, il s'agit "d’amener les entreprises qui exploitent, vendent et  utilisent des minerais  pour fabriquer leurs produits, à en établir la traçabilité. Ceci de façon à ce qu’ils ne servent pas à financer les groupes armés et leurs exactions – dont le viol comme arme de guerre – principalement dans la région des Grands Lacs".

Malgré le combat mené par les députés du Groupe des Socialistes et Démocrates européens et les ONG, qui demandent à ce que cette traçabilité soit contraignante pour les entreprises, selon toute probabilité c'est la traçabilité facultative proposée par la Commission européenne qui sera adoptée aujourd'hui par le Parlement européen, et ce en raison des pressions des députés conservateurs du PPE et d'une partie des députés libéraux.

C'est en tout cas ce que craint Santiago Fischer, expert de l'ong Justice et Paix, qui explique aux micros d'Infos Grands Lacs les enjeux de ce projet de réglementation.