Une équipe de la CIRGL en mission au Burundi pour vérification sur l’attaque de Mabayi à Cibitoke (nord-ouest du Burundi)
La Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) a envoyé une équipe chargée de recueillir les détails sur l’attaque de Mabayi. Elle s’est produite dans la nuit du 16 au 17 novembre dernier. Le gouvernement burundais a accusé l’armée rwandaise d’être derrière l’attaque. (SOS Médias Burundi)
L’équipe est composée de 17 personnes du mécanisme conjoint de vérification élargi (MCVE) de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs. Parti de Goma, (nord Kivu en RDC) hier pour une mission de 8 jours, le groupe devra se rendre dans plusieurs localités dont Gisenyi, Kigali, Nemba au Rwanda et Bujumbura, Cibitoke et Marura au Burundi.
Comme c’est mentionné sur l’ordre de mission, le motif du déplacement est «la vérification sur l’incident de l’attaque armée d’une position de la force de défense nationale du Burundi à Marura dans la commune de Mabayi en province de Cibitoke survenu la nuit du 16 au 17 novembre 2019 ».
Après l’attaque qui a coûté la vie à 19 militaires selon nos informations, l’armée burundaise avait affirmé qu’elle avait été menée par des malfaiteurs en provenance du Rwanda, ce que Kigali avait nié.
Le 28 novembre, le gouvernement du Burundi avait, à travers son porte porte-parole, formellement accusé Kigali d’avoir perpétré l’attaque. Il avait aussi rappelé d’innombrables agressions en provenance du même pays et menacé de contre-attaquer en cas de récidive.
L’équipe arrive après plusieurs demandes du Burundi à plusieurs organisations régionales ou internationales de vérifier la véracité des accusations du Burundi contre son voisin du nord.
Les relations entre le Burundi et le Rwanda se sont détériorées depuis la crise de 2015 au Burundi. Le Burundi accuse le Rwanda d’avoir aidé et planifié le coup d’État manqué du 13 mai 2015 et d’avoir donné refuge à ses ennemis. Kigali de son côté dit que les autorités burundaises entretiennent des groupes armés et individus qui veulent renverser les institutions dont des membres des FDLR, soupçonnés d’avoir commis le génocide contre les tutsis en 1994.