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24
2024

Une stratégie de déstabilisation du Rwanda aux multiples ramifications

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Ayant purgé leurs peines après avoir été condamnés par le TPIR, certains de ces individus semblent reprendre du service, avec l’aval implicite du Président congolais.

La situation politique et sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC) connaît une escalade inquiétante, marquée par la montée d’un discours de haine et de xénophobie dirigé contre les tutsi Congolais et leurs présumées allégeances extérieures.

Le président congolais, Félix Tshisekedi, se retrouve au cœur de cette tempête, accusé d’adopter une idéologie génocidaire et de renforcer ses alliances avec des groupes historiquement liés au génocide contre les tutsi au Rwanda en 1994.

Certains des personnages gravitant autour de Tshisekedi suscitent de vives inquiétudes. Le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) a condamné de nombreux acteurs pour leur rôle dans le génocide contre les tutsi de 1994. Toutefois, après avoir purgé leurs peines, certains de ces individus semblent reprendre du service, avec l’aval implicite du Président congolais.

Un autre exemple frappant est celui de Justin Bitakwira, ancien ministre et député congolais, qui a été sanctionné par l’Union européenne pour avoir incité à la violence et encouragé la discrimination envers la communauté banyamulenge, majoritairement tutsi. Bitakwira, malgré ces sanctions, continue de jouir de la proximité de Tshisekedi, tout en agissant comme un relais de son idéologie anti-tutsi.

Le discours anti-tutsi et la stratégie de chaos prennent également une dimension militaire. Mai 2022, Tshisekedi a autorisé des frappes aériennes sur Kinigi, dans le district de Musanze au Rwanda, une région touristique majeure, dans ce qui a été perçu comme une provocation directe contre Kigali.

Il vient également de rejeter les efforts de neutralisation des FDLR, composée en partie d’anciens génocidaires, malgré la médiation de l’Angola pour leur rapatriement.

En novembre 2023, la conseillère spéciale des Nations Unies pour la prévention du génocide a publié un rapport alarmant sur la RDC, soulignant plusieurs indicateurs de pré-génocide, notamment : la diffusion de discours de haine, l’absence de mécanismes indépendants pour contrer cette haine, la politisation de l’identité ethnique, la prolifération de milices armées, les attaques généralisées et systématiques contre les tutsi congolais.

Ce rapport, accessible au grand public sur le site des Nations Unies, met en lumière le climat délétère qui règne à l’Est de la RDC et la passivité des autorités congolaises face à ces menaces croissantes.

La situation est aggravée par la complicité d’autres États de la région. En août 2024, le président burundais Évariste Ndayishimiye a ouvertement accueilli une délégation des FDLR et du FLN (Front de Libération Nationale), un groupe terroriste dirigé par le tristement célèbre Paul Rusesabagina.

Parmi les figures notoires présentes lors de cette rencontre figuraient : Lieutenant général Hamada Habimana, commandant en chef du FLN ; Général major Pacifique Ntawunguka, chef militaire des FDLR ; Colonel Honoré Hatagekimana, figure influente des milices.

Ces consultations entre des gouvernements voisins et des groupes armés sont préoccupantes, car elles révèlent une volonté concertée de maintenir l’instabilité dans la région, en particulier contre le Rwanda.

Un autre élément clé dans la campagne de déstabilisation réside dans le rôle joué par certaines organisations et personnalités en Belgique, notamment en Flandre, où des journalistes et universitaires participent activement à la diffusion d’un discours négationniste. L’association Jambo ASBL, composée en grande partie de descendants de génocidaires, bénéficie de soutiens politiques douteux.

Leur activisme vise à inverser les responsabilités du génocide contre les tutsi de 1994, en faisant la promotion du concept de "double génocide", un narratif sans fondement qui tente de minimiser la gravité des crimes contre les tutsi.

La rétrospective sur les événements post-génocide, notamment le rapport controversé du juge français Jean-Louis Bruguière, qui a faussement accusé le Front Patriotique Rwandais (FPR) de l’attaque ayant déclenché le génocide, a servi de base à une vague de désinformation. Bien que ce rapport ait été largement discrédité, il continue d’être utilisé pour soutenir des théories complotistes et attaquer le Rwanda.

De même, le Mapping Report, dont le défenseur le plus éminent est le Dr Denis Mukwege, lauréat du prix Nobel de la paix en 2018, est également mis en cause pour ses biais politiques et son association avec des ONG, telles que Fight Impunity, impliquées dans des scandales de corruption, association des malfaiteurs et blanchiment d’argent.

La campagne de déstabilisation contre le Rwanda ne se limite pas à une simple lutte d’influence régionale ; elle est ancrée dans des idéologies génocidaires, un discours de haine virulent, et la manipulation historique.

Il est essentiel que les Rwandais prennent ces menaces au sérieux. La lutte contre la désinformation et la responsabilisation des acteurs impliqués dans la déstabilisation de la région doivent être des priorités. La stabilité de la région des Grands Lacs en dépend.
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