Des hommes armés identifiés aux miliciens Banyamulenge, ont attaqué dans la nuit de jeudi à vendredi 1er septembre, le village d’Ishenge, dans les hauts plateaux de Bijombo, en territoire d’Uvira (Sud-Kivu). D’après la société civile qui a livré cette information, ils ont incendié près de soixante maisons d’habitation des villageois.

Face à cette situation, la grande majorité de villageois et leurs voisins ont déserté leurs villages pour trouver refuge vers Tchanzovu et Maheta.

Les villages désertés sont : Ishenge, Mashuli, Komine, Kanyaga, Murambi et Kiruhura. Ces villages sont en majorité habités par les membres des communautés Bafuliiru et Banyindu. Des sources locales affirment que jusque dans la matinée de vendredi, les maisons continuaient à brûler.

Tout a commencé à 22h au village d’Ishenge. Les assaillants auraient surpris la population dans son sommeil pour mettre le feu au village, racontent les villageois. Alertés, les autres habitants des villages des Bafuliiru et Banyindu environnant Ishenge ont commencé à leur tour à tirer dans tous les sens pour signaler leur présence.

Des témoins indiquent que les assaillants auraient été repoussés vendredi matin vers le village de Kagogo, d’où ils seraient venus.

L’autorité civile de Minembwe dans la région des hauts plateaux de Fizi, Gady Mukiza, avait affirmé le déploiement des FARDC dans cette région des hauts plateaux d’Uvira pour s’interposer entre les miliciens.

La société civile avait exprimé sa crainte de voir les miliciens locaux reprendre leur activisme, après le retrait des forces régulières.

Du côté de l’armée, on évoque un problème d’enclavement de la région et la motivation politique des belligérants comme frein à l’action militaire.

Les FARDC, constituées d’une dizaine d'éléments, sont cantonnées à Kahuna à environ 35 km d'Ishenge et à Kajembwe à près de 50 km, toujours dans les hauts plateaux d’Uvira.

Radio Okapi