Uvira : impact socio – économique de l’ouverture du pont de déviation de Kavimvira
L’ouverture du pont de déviation sur la rivière Kavimvira vendredi dernier constitue un « ouf » de soulagement pour la population d’Uvira en général, et celle de Kavimvira en particulier.
Pour les habitants de Kavimvira, parmi les retombés les plus immédiats de l’ouverture de ce pont de déviation, il y a notamment la fin totale de l’embouteillage au niveau du pont, la diminution considérable des cas d’accidents, ainsi que la disparition des marchés pirates qui avaient élu domicile aux deux bords du pont Kavimvira.
De leur côté, les usagers de la RN5, loin de se dire satisfaits de l’ouverture de ce pont, certains d’entre eux disent voir leur clientèle diminuer.
Pour les petites commerçantes qui faisaient jadis des bonnes affaires avant l’ouverture du pont de déviation, c’est une catastrophe pour elles, car depuis l’ouverture du pont, leurs affaires ne marchent pas comme auparavant.
De l’autre côté, loin de ce tableau dressé par les habitants de Kavimvira, des soupçons de rançonnement orchestré par les policiers commis à la garde dudit pont pendant la nuit sont soulevés par certains habitants de Kavimvira. Ces derniers accusent des policiers commis à la garde du pont de déviation jeté sur la rivière Kavimvira de laisser passer certains véhicules dépassant 45 tonnes, et cela sous paiement d’une somme d’argent.
Contacté à ce sujet, le commandant du commissariat urbain de la PNC Uvira dit ne pas être au courant des magouilles qui seraient organisées la nuit par les policiers commis à la garde du pont de déviation de Kavimvira. Selon le Commissaire Supérieur Principal Gilbert Serushago, il est strictement interdit aux policiers commis à la garde du pont de Kavimvira de recevoir une quelconque somme d’argent pour faire passer nuitamment sur le pont, les véhicules dépassant 45 tonnes. Toujours selon cette source, la population doit dénoncer ces cas auprès des autorités pour que les agents de l’ordre attrapés dans cette pratique frauduleuse soient punis selon la loi.
Lucien KANANA
Radio Le Messager du Peuple