Uvira: la CNR débordée par de nouvelles vagues de demandeurs d’asile burundais
Le chef d’antenne de la Commission Nationale pour les Réfugiés, CNR/Uvira s’est dit préoccupé samedi 18 mars par la saturation des structures d’accueil devant recevoir de nouvelles vagues de demandeurs d’asile burundais. Près de deux mille Burundais attendent leur entrée dans ces structures à Sange, dans la plaine de la Ruzizi et à Kavimvira, à Uvira-centre.
Ces nouveaux demandeurs d’asile burundais doivent rejoindre mille cinq cents autres réfugiés déjà enregistrés, mais qui ne sont pas encore évacués au camp de Lusenda depuis une semaine. Ce camp situé en territoire de Fizi a, lui aussi, déjà craqué, passant de vingt mille, sa capacité initiale, à plus de vingt-sept mille à ce jour.
Le chef d’antenne de la CNR/Uvira, Christophe Migale, explique que ces Burundais continuent de fuir l’insécurité politique dans leur pays:
«Entre la frontière burundo-rwandaise, il y a eu des morts. Tout ça, ça crée des problèmes. Entre le Rwanda et le Burundi il y a un ça ne va pas. Et tout ça, ça pousse les gens à fuir vers le Congo, le pays qui est tout près de Rugombo dans la Province de Cibitoke. Ils passent par Luvungi, en traversant la rivière Ruzizi, Luvungi, Katogota, Ndunda, vers Sange, Kiliba ainsi que Kawizi».
Pour le moment, le camp est saturé à Sange. «On ne sait plus où mettre les gens. On a fait des extensions à Lulinda, à Katungulu 1, Katungule 2, Katungulu 3, mais ce dernier est saturé également. Donc il nous faut nécessairement un 2ème camp parce que les demandeurs d’asile continuent à venir», a indiqué Christophe Migale, ajoutant que le camp de Lusenda est aussi saturé.
Il se pose également le problème de transport. «Les véhicules du HCR sont vétustes. Le HCR et ses partenaires nous ont réclamé il y a longtemps l’espace. Maintenant, nous avons trouvé l’espace, nous attendons que le HCR mette les moyens et construire le second camp des refugiés pour accueillir les burundais», a poursuivi la même source.