Vers la fermeture des bureaux de l’Oxfam au Burundi
L’ONG internationale Oxfam présente au Burundi depuis une trentaine d’années annonce la fermeture de ses bureaux au Burundi sous peu. A l’origine, le manque de moyens financiers.
Les bureaux de l’ONG Oxfam ne seront fonctionnels au Burundi que jusqu’en 2022. «Cette fermeture n’est pas due à un problème particulier du pays », tient à souligner Joël Ngba Nyanding, représentant-pays de cette organisation au Burundi.
Il assure que c’est plutôt suite à des crises financières que connaît le bureau international. «Depuis 2017, l’Oxfam connaît des problèmes financiers causés par la crise de Haïti qui ont fait que les fonds de cette organisation diminuent».
D’après M. Ngba Nyanding, la pandémie du coronavirus y est pour quelque chose. Suite à la covid-19, explique-t-il, le bureau international de l’Oxfam enregistre une perte d’une centaine de millions de dollars. «Il se trouve qu’Oxfam reçoit la majorité de ses fonds dans les activités de collecte de fonds qu’elle organise dans les pays donateurs tels qu’en Espagne et en Grande-Bretagne. Ces activités ont été arrêtées avec le confinement dû au covid-19».
Oxfam ne laissera pas les Burundais tout seuls
Malgré cette fermeture, le bureau pays de l’Oxfam se montre rassurant sur le sort de ses employés ainsi que celui de ses partenaires. Ngba Nyanding confie que l’Oxfam a encore deux ans pour planifier une bonne séparation avec ses employés.
Après la fermeture, fait-il savoir, l’organisation veillera à une bonne sécurité de ses ex-employés. «Il faudra un paquet de séparation et les indemnités nécessaires selon la loi et les contrats que nous avons signés ou que nous aurions à signer ».
Quant à ses partenaires qui exécutent 80% des financements que l’organisation reçoit, le représentant-pays de l’Oxfam confie cette organisation va s’engager à donner plus de capacités à ses partenaires locaux, afin que ces derniers puissent continuer leurs missions. Il tient aussi à préciser que la mission d’Oxfam n’est pas de s’installer définitivement dans les pays, mais bien de soutenir le gouvernement dans ses projets de développement.
Joël Ngba Nyanding se veut plus rassurant : « même si le bureau local va fermer, le bureau international continuera de voir s’il n’y aurait pas de possibilité d’ouvrir un bureau régional, pour continuer à veiller sur les besoins du Burundi ».
Signalons que le bureau Oxfam international au Burundi intervient dans quatre axes couvrant 14 provinces. Et ces axes d’interventions sont l’agriculture durable, la citoyenneté active, la bonne gouvernance et la réduction des risques de catastrophe humanitaire.
En plus du Burundi, l’Oxfam a décidé de fermer ses bureaux dans 17 autres pays au niveau mondial.