Violences récurrentes dans des provinces à l'aube d'élire leurs gouverneurs
En République démocratique du Congo (RDC), alors que des élections des gouverneurs se tiennent ce mercredi 10 avril dans plusieurs provinces, le gouverneur sortant du Haut-Katanga, Pande Kapopo, a annoncé l’arrivée jeudi 11 avril à Lubumbashi du président Félix Tshisekedi. Ces élections ont lieu dans un environnement qui n’a pas été propice à une campagne électorale saine, notamment avec beaucoup de violences et parfois des morts.
Au Sankuru (Centre), un policier a été tué dans la répression d’une manifestation, alors que la population s’opposait à la candidature d’un membre influent du camp de l’ancien pouvoir. Cette population y soutient avant tout une personnalité indépendante qui, après son exclusion de la course par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), a été réhabilitée par le Conseil d’État.
Le Conseil d’État a fini par ordonner à la Céni de suspendre les élections des gouverneurs dans cette province.
Dans le Haut-Katanga, la situation est encore plus complexe : des affrontements ont eu lieu entre militants de la coalition FCC/CACH à Lubumbashi, lundi 8 avril, lors de la présentation par les candidats de leurs programmes d’action.
Cette bagarre est intervenue dans un contexte d’insécurité généralisée au chef-lieu de la province. Face à l’inaction des services de l’ordre, la population a décidé de se prendre en charge elle-même, optant pour la justice populaire. Plusieurs marginaux sont ainsi soumis au supplice du collier.
Pour des observateurs, l’insécurité grandissante à Lubumbashi s’explique par la mauvaise gestion des administrations qui se sont succédé à la tête de la province du Haut-Katanga.
par RFI