Washington soutiendra le rapatriement volontaire, pas «forcé»
L’envoyé spécial des Etats-Unis dans la région des Grands Lacs a déclaré ce mercredi 11 septembre que son pays est prêt à apporter son appui au rapatriement des Burundais vivant dans les camps de réfugiés en Tanzanie. Mais à condition que ce rappariement soit volontaire.
L’ambassadeur John Peter Pham, l’a indiqué au cours d’une conférence de presse tenue au troisième jour de sa visite au Burundi. «Le refoulement, le rapatriement forcé n’est pas seulement une injustice, mais c’est un crime contre les droits humains internationaux».
Ce diplomate répondait à une question en rapport avec l’accord passé entre le Burundi et la Tanzanie pour le rapatriement des réfugiés burundais hébergés dans les camps de Nyarugusu, Nduta et Mtendeli. «Si le processus est volontaire, la Communauté internationale va apporter son aide. Nous allons appuyer le processus mais il faut que cela soit vraiment volontaire. C’est une condition sine qua non», a-t-il fait savoir.
Les premiers rapatriés dans le cadre de cet accord convenu à l’issue de la visite du ministre burundais de l’Intérieur dans ces camps, sont attendus avec le début du mois d’octobre.
Mais des organisations comme Human Rights Watch, Amnesty International et l’opposition burundaise en exil parlent de risques de retours forcés de ces réfugiés Burundais.
Amnesty International appelle toutes les parties concernées à ’’veiller à ce que tous les retours soient véritablement volontaires et qu’ils se déroulent en toute sécurité et dans la dignité’’.
Le plan conclu dernièrement entre Dar es Salaam et le gouvernement burundais est d’accélérer le rapatriement de ces réfugiés burundais à raison de 2.000 personnes par semaine à partir du mois d’octobre.
Washington espère des élections pacifiques, transparentes
S’exprimant sur les échéances électorales de 2020, l’envoyé spécial des Etats-Unis dans la région des Grands Lacs parle de ’’moments historiques’’. Son souhait est qu’il y ait des ’’élections tranquilles, transparentes et libres afin d’avancer vers une normalisation des relations bilatérales’’.
Ce diplomate a indiqué que son gouvernement a pris bonne note de l’annonce que le président Nkurunziza ne se présentera pas aux élections de 2020. «Nous attendons le déroulement de ces élections dans l’espoir qu’elles soient pacifiques, justes, et reflétant la volonté du peuple burundais », a-t-il tenu à souligner.
Dans le souci des élections crédibles et transparentes, cet envoyé spécial des Etats-Unis dans la région des Grands Lacs a fait savoir que son gouvernement est prêt à fournir de l’expertise en matière d’observation électorale indépendante.
Même si le pays est souverain, rappelle cet émissaire de Washington, ces élection seront plus crédibles et plus transparentes, s’il y a des observateurs burundais de la société civile, des observateurs venus de la sous-région, de l’UA et même de la Communauté internationale. «C’est ce que nous attendons, mais ce n’est pas notre tâche d’imposer», a-t-il fait remarquer.