Le dialogue inter-burundais à l’extérieur commence le 2 mai 2015 à Arusha en Tanzanie. Le facilitateur dans la crise burundaise, l’ancien président tanzanien William Benjamin Mukapa l’a annoncé. Jusqu’à présent le Gouvernement burundais ne confirme ni infirme qu’il participera à ce dialogue.

« L’invitation nous est parvenue tard dans la soirée, ce qui veut dire que c’est aujourd’hui que les autorités burundaises ont pu lire cette invitation. C’est difficile à mon niveau et à l’heure qu’il est de vous confirmer quelle sera la réponse du Gouvernement parce que le Gouvernement doit d’abord analyser cette invitation, trouver aussi une explication au fait qu’il soit le dernier à être convié alors que d’autres acteurs socio politiques aient affirmé eux-mêmes avoir reçu l’invitation », explique le conseiller principal chargé des questions de presse et de communication au cabinet du président de la Republique, M. Willy Nyamitwe.

Ce dernier réaffirme que le Gouvernement ne va jamais s’asseoir autour d’une même table avec ceux qui ont tenté de renverser les institutions l’année passée ainsi que toute personne citée dans des activités de perturbation de la sécurité.

Par ailleurs renchérit-il, il y a d’autres questions qui doivent être vidées également avant la reprise du dialogue. Ce sont entre autres les questions liées à l’agenda, le calendrier et les participants.

Pour Charles Nditije, le président du parti UPRONA non reconnu par le pouvoir, le Gouvernement burundais devrait accepter de négocier avec ses « ennemis ».

« Qu’il le veuille ou non et tôt ou tard, il finira par comprendre qu’il n’aura d’autre choix que d’accepter de négocier et dans pareil cas, on ne négocie pas avec ses amis, on ne choisit pas avec qui on négocie, on négocie avec ceux là avec qui vous êtes en conflit »,  indique Charles Nditije.

Eloge Willy Nyamitwe