Tanzanie-Burundi: Plus de 52 mille réfugiés burundais rapatriés volontairement dans une année
Ce chiffre est du Haut Commissariat des Réfugiés (HCR) qui a rendu public le rapport de rapatriement volontaire des réfugiés burundais en provenance de la Tanzanie.
Selon cette agence onusienne, 52 260 burundais ont regagné leur pays entre septembre 2017 et septembre 2018.
Ils sont répartis en 12 171 familles. Parmi eux, 38 390 personnes sont rentrées depuis janvier 2018. Et 58% sont des enfants avec 970 non accompagnés ou séparés de leurs familles.
Les mois de Mai et Septembre 2018 ont connu un grand engouement pour le retour avec plus de 12 000 burundais alors qu’en janvier et avril 2018, ce mouvement retour est faible avec moins de 800.
Les personnes rapatriées sont plus originaires des provinces Ruyigi, Muyinga, Cankuzo, Makamba et Rutana.
Le HCR précise encore que les réfugiés du camp de Nyarugusu hésitent à rentrer. C'est plus les réfugiés provenant des camps de Nduta et Mtendeli qui sont rapatriés.
Le rapport du HCR montre que 33% des rapatriés ont trouvé leurs terres cultivables temporairement occupées. Les enfants n’ont pas encore été réintégrés dans les classes car ils ont pris le chemin retour en pleine année scolaire.
Le HCR indique avoir toujours des difficultés financières pour pouvoir bien accomplir ce travail de rapatriement volontaire des réfugiés burundais en provenance de la Tanzanie.
Le HCR demande d’autres financements aux donateurs pour pouvoir augmenter le nombre de convois par semaine, construire d’autres centres de transit, augmenter la taille de paquet-retour et assurer une bonne réintégration familiale une fois au Burundi.
Faute de moyens, le HCR regrette qu’une grande partie de rapatriés mangent une seule fois la journée et ont des difficultés de se faire soigner.
A ce chiffre s’ajoutent plus de 1000 burundais burundais rapatriés depuis janvier 2019 en provenance des camps de Nduta et Mtendeli, en République unie de Tanzanie.
Entre autres motivations de ce rapatriement, ils avancent le manque de liberté dans le pays d’accueil. D’après lui, l’insuffisance alimentaire n’est pas également des moindres.
Ils se sont dit heureux de regagner le bercail. La directrice en charge du rapatriement au Burundi les a appellé aux travaux de développement.
Ces burundais quant à eux appellent à l’assistance en vivres, à l’education de leurs enfants, aux soins de santé et à la construction de leur maison.
Généralement, les adultes ont droit à une enveloppe de 70 mille BIF et les jeunes de moins de 18 ans, 35 mille BIF chacun comme packet retour.