Burundi: La BBC suspendue définitivement, la VOA momentanément
La decision a été prise par le Conseil National de la Communication, CNC, ce vendredi 29 mars 2019.
Le président du CNC a été clair sur la BBC. “La convention entre la radio BBC et le CNC est définitivement suspendue et l’autorisation de l’exploitation de la station de la BBC est retirée” a dit Nestor Bankumukunzi, lisant un communiqué statuant cette décision.
Les Journalistes de cette station internationale sont aussi interdits de faire leur travail. “Il est interdit formellement à tout journaliste, burundais ou de nationalité étrangère, se trouvant sur le territoire national de fournir directement ou indirectement, des informations pouvant être diffusées par la radio BBC” a prévenu Bankumukunzi.
Pour la radio Voix de l’Amérique, le coup est aussi dur. “La suspension de la VOA est maintenue” a indiqué le CNC.
Comme pour la BBC, le CNC n’est pas tolerant pour les journalistes de la VOA. “Il est interdit formellement à tout journaliste burundais ou de nationalité étrangère se trouvant sur le territoire nationale du Burundi de fournir directement ou indirectement des informations pouvant être diffusées par la VOA jusqu’à la levée de cette décision” a souligné Nestor Bankumukunzi, président du CNC.
Et comme pour bénir ces décisions, le CNC a recommandé qu’elles entrent “en vigueur le jour le leurs signatures le 29 mars 2019”.
Les fréquences FM de ces chaines internationales Britannique et Américaines, étaient fermées depuis le debut du mois de mai 2018, à vielle du referendum constitutionnel.
Bujumbura accuse ces chaines de diffuser de fausses informations et de rouler pour “ceux qui veulent ternir l’image du Burundi en leur accordant la parole”.
Une particularité pour la VOA, elle est en plus accusée d’avoir donné du travail à un journaliste burundais “recherché par la justice burundaise”.
Plus d’un trouvent que “ces mesures du CNC prouvent à suffisance comment ce pays musèle la presse et ne veut pas entendre des voix critiques à la vielle des élections de 2020”.
Selon la Federation Internationale des Journalistes, FIJ, le Burundi était déjà à la tête de la liste des pays qui piétine la liberté de la presse, une situation qui s’est accentuée depuis mai 2015 quand cinq médias privés ont été détruits par le gouvernement, causant la fuite d’une centaine de journalistes.