C’est en tout cas l’espoir du Président Félix Tshisekedi qui a écrit en ce sens au président rwandais Paul Kagame, président en exercice de cette communauté est  Africaine, dont le siège est à Arusha en Tanzanie.

Le chef d’état congolais fonde sa demande sur l’augmentation du flux des échanges commerciaux entre son pays est les pays de l’EAC. 

Une lettre datée du 8 juin 2019 et signée par le chef de l'Etat, Felix Tshisekedi, exprime son intérêt pour que la RDC rejoigne la communauté désormais composée de 6 pays membres, le Soudan du Sud étant le dernier en date.

«Après la conversation que nous avons eu à Kigali et plus tard à Kinshasa et l’intérêt qui a montré à mon pays d’adhérer à la communauté de la Communauté de l’Afrique de l’Est, je suis honoré de faire une demande d’adhésion officielle», lit-on dans la lettre adressée au président Paul Kagame en partie.

Tshisekedi a déclaré que la décision était influencée par "l'augmentation des échanges commerciaux entre son pays et les pays membres de la CAE".

«Pourriez-vous présenter à vos homologues - les chefs d'États - notre souhait passionné de rejoindre l'organisation afin que nous puissions contribuer au développement de cette sous-région», lit-on dans la lettre.

Il veut aussi profiter du libre-échange qui est déjà en vigueur entre les Etats des organisations régionales.

En effet, depuis 2008, la Communauté d’Afrique de l’Est a accordé une expansion du marché de libre-échange entre tous les Etats membres de la SADC (Etats de l’Afrique australe) et le Comesa (Marché commun de l’Afrique orientale et australe), deux organisations dont fait déjà partie la RDC.

L’EAC est pour le moment composée de six pays à savoir le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie, le Burundi et le Sud Soudan. La RDC est frontalière avec 5 de ces pays membres de l’EAC.

La RDC, comme le Malawi et la Zambie, avaient été invités à rejoindre l’organisation en 2010. Mais aucun des trois pays n’a donné suite à cette offre.

D’après J.Claude Nkundwa, analyste de la politique sous-régionale, la géopolitique fait de RDC amie de presque tous les pays de l’EAC et donc elle a plus de chance d’être acceptée.

Selon toujours ce spécialiste de la résolution pacifique des conflits, la RDC peut être un élément catalyseur dans la résolution des crises diplomatiques entre certains pays de ce bloc économique. Ces différends opposent le Burundi et le Rwanda d’un coté ainsi que le Rwanda et l’Ouganda de l’autre.

Ce géant de l’Afrique des grands lacs peut aussi offrir un espace de dialogue entre tous ces pays avec lesquels d'ailleurs elle partage les frontières.

La RDC est plus que jamais courtisée de toutes parts et le nouveau pouvoir en place à Kinshasa semble chercher à signer le plus rapidement possible un maximum d’accords avec ses voisins.

La somalie a aussi introduit une telle demande qui est sous analyse sur la table du sommet des chefs d’état de cette Communauté Est Africaine.