Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est arrivé à Bujumbura ce vendredi 14 juin dans l’après midi. Son programme prévoit un entretien en tête-à-tête avec Pierre Nkurunziza, son homologue burundais.

Plusieurs questions devraient être abordées par les deux hommes dont la sécurité.

En avril dernier, les FARDC avaient annoncé avoir "neutralisé" 36 rebelles du Front national de libération (FNL) dont "deux officiers supérieurs qui occupaient des fonctions importantes dans cette rébellion", avait annoncé le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole des opérations Sokola 2, dans la province du Sud-Kivu.

Il sera également question de l’intégration sous régionale, Félix Tshisekedi ne cachant pas ses intentions d’intégrer la Communauté économique Est-africaine. Il a déjà adressé cette demande au président rwandais, Paul Kagame, en même président en exercice de ce bloc.

Cette visite en terre burundaise intervient après l’étape Tanzanienne où le chef de l’Etat congolais s’était longuement entretenu avec John Pombe Joseph Magufuli, président de la République unie de Tanzanie. 

En mars dernier, le chef d'etat congolais était en Ouganda et au Rwanda.

L'économie dans la sous-région est aussi à l'agenda. 

« Je pense au barrage de la Ruzizi que le Burundi, le Rwanda et la RDC peuvent exploiter. Nous pouvons diversifier notre économie. Ces peuples vivent ensemble depuis des siècles et continueront de vivre ensemble. Il y a plein de choses qu’ils font qui demandent d’être encadrées », avait déclaré le Chef de l’Etat congolais en mars dernier, dans le cadre de Africa CEO Forum qui se tenait à Kigali, capitale rwandaise.

Selon les analystes, Tshisekedi serait en train de faire une viste de séduction pour chercher des soutens pour l'intégration sous-régionale qui l'aiderait à surmonter les défis de sa politique interne.

C'est au moment où des blocages politiques ne lui permettent pas de former son gouvernement après  6 mois à la tête de ce géant de l'Afrique des grands lacs.

Pierre Nkurunziza a été parmi les premiers chefs d’Etat à s’exprimer publiquement après l’arrêt de la Cour constitutionnelle proclamant Tshisekedi vainqueur de la présidentielle de décembre 2018.

Il avait également loué un « processus entièrement organisé sans influence extérieure » et avait salué ce qu’il appelait la sagesse de Joseph Kabila, le prédécesseur de Tshisekedi.