jui
29
2019

Rwanda-Kayonza: Une trentaine d’enfants handicapés non scolarisés dans un seul secteur

Ces enfants sont en grande partie des sourds-muets, des malvoyants ou ceux qui présentent un handicap complexe aigu à plus de 90%. Ils sont du seul secteur de Gahini, district de Kayonza dans la province de l’Est.

 

“Pour ceux-la, leur éducation inclusive demande beaucoup de moyens financiers que leurs parents ne disposent pas. Dans les écoles qui connait l’utilisation des signes ou l’écriture braille dans leurs matériels didactiques, les frais scolaires peuvent aller jusqu’à 300 mille FRw alors que leurs familles sont principalement démunies” s’alarme Mugema Alphonse, coordinateur du Conseil national des personnes handicapées, NCPD, au niveau du secteur Gahini, district de Kayonza dans la province de l’Est du Rwanda.

 

Il parle de plus de trente enfants présentant un handicap aigu qui ne fréquentent pas l’école pour faute de moyens.

 

M.Mugema Alphonse nce un appel à l’administration du district et à d’autres organismes internationaux comme Handicap International devenu Humanity and Inclusion de penser aussi à venir en aide à cette catégorie d’enfants “mis à l’écart”.

 

“Faciliter l’éducation d’un enfant qui présente un handicap quel qu’il soit, c’est en fait révolutionner toute une société car il sera un exemple pour une génération future et pour des parents qui pensent encore que ces gens ne sont pas comme les autres” insiste-il, lui aussi mal voyant.

 

L’administration du district de Kayonza se montre plus que déterminée pour éradiquer ce phénomène d’enfants vivant avec handicap qui ne vont à l’école.

 

Selon Mr Harerimana Jean Damascène, le maire adjoint chargé des affaires sociales et économiques,

l’éducation doit être inclusive et gratuite même si les défis ne manquent pas.

 

“Nous avons encore des défis car il y a des enfants qui nécessitent un appui particulier par exemple des sourds-muets et des malvoyants. Car à Kayonza, pas d’écoles qui peuvent les accueillir. Mais nous continuons à plaider en faveur d’eux car nous savons qu’il y en a ceux qui ne vont pas à l’école” commente-t-il tout en soulignant que le budget annuel ne permet pas au district de pouvoir aider tous ces enfants à aller dans des écoles spécifiques à leur type d’handicap.

 

                                           Mr Harerimana Jean Damascène

 

Il ajoute que l’administration et ses partenaires en la matière comme le conseil national des personnes handicapées, NCPD,  font tout ce qui est à leur disposition à fin d’améliorer les conditions de vie de ces gens.

 

“Pour les malvoyants, nous leurs donnons de temps en temps des cannes blanches pour faciliter leur déplacement. Et pour les sourds-muets, c’est encore un problème car leur communication à l’aide des signes n’est pas connu par beaucoup de monde, ce qui limite leur access dans divers services de la vie. Pour d’autres nous les accordons des béquilles ou des vélos pousse-pousses” a-t-il rassuré.

 

Le nombre total de ces enfants présentant un handicap aigu qui ne fréquentent pas l’école faute de moyens n’est pas connu au niveau du district. Cependant, le coordinateur sectoriel de Gahini les projète à plus de 100, en raison d’une trentaine que compte sa circonscription sectorielle de Gahini.

 

Ce coordinateur du NCPD est aussi préoccupé par la discrimination qui persiste encore dans certains domaines à l’encontre des personnes handicapées.

 

“C’est dommage par exemple que les instituons bancaires traînent encore les pieds pour  accorder des micro-crédits à ces gens. Les banques hésitent et se demandent si ces personnes pourront vraiment rembourser” regrette-t-il.

 

Même le milieu du travail n’est pas épargné selon M.Mugema. “Quant une personne handicapée va passer un test d’interview pour accéder à l’emploi, des fois les gens voient en premier lieu le type d’handicap qu’il présente avant d’apercevoir le potentiel et le bagage intellectuel qui est en elle. C’est une question de mentalité” dit-il.

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