RIAVAT, un réseau international pour l’accompagnement des victimes d’atrocités
Dénommé "Réseau International pour l’Accompagnement des Victimes d’Atrocités", RIAVAT en sigle, cette coalition regroupe essentiellement des organisations Africaines de défense des droits humains.
Une quinzaine de membres sont de la RDC et six du Burundi. Les autres proviennent des pays comme l’Ouganda, le Senegal, le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda, le Mali et la République centrafricaine.
En Europe, le RIAVAT a deux membres en Italie et en Suisse. Ce réseau a aussi un membre en Aise, l’Irak.
Selon les fondateurs et concepteurs de ce réseau, l’idée a été suscitée par des crimes ignobles commis durant les deux derniers siècles.
"C’est horrible que la couleur bleue signe de tranquillité, de paix et de vie en abondance que reflète notre belle planète terre semble être changée en rouge pour symboliser les millions des victimes qui ont péri et continuent de périr à la suite des guerres, des génocides, de terrorisme, de l’intolérance, de la dictature et tous cela exacerbés par la mauvaise gouvernance, la course aux armements et à la circulation incontrôlée d’armes de guerre et de petit calibre", se désolent-ils.
A en croire ce réseau, "ces violations des droits humains ont, outre des millions des morts, engendré des personnes mutilées, traumatisées, violées, abusées et déshumanisées".
Le RIAVAT reste convaincu que "ces victimes vivent dans une douleur indescriptible dans leurs chairs et dans leurs esprits et qui finissent à leurs tours par mourir en attente de la justice et de la réparation sans y avoir eu accès, faute d’un instrument international capable de porter leurs cris de douleur et de relayer dans les plus hautes sphères de prise de décision du monde leurs voix".
Raison pour laquelle, ajoutent -ils, ces organisations des victimes ainsi que les personnalités engagées à leurs causes ont décidé de conjuguer leurs énergies au sein du "Réseau International pour l’Accompagnement des Victimes d’Atrocités, RIAVAT en sigle".
Les organisations membres de RIAVAT se sont données entre autre objectifs, de réaffirmer l’engagements en faveur des victimes des crimes internationaux en vue d’obtenir en leurs faveurs la justice, la réparation, la résilience, la garantie de non répétition, ainsi que la sauvegarde de leurs mémoires.
Elles devront aussi appuyer toutes les initiatives nationales, sous régionales, régionales et mondiales visant à apporter aux victimes des crimes les plus graves la justice, la réparation, la protection, les soins, la garantie de non répétition, la sauvegarde et la transmission de mémoire.
Le RIAVAT va aussi contribuer au renforcement de l’Etat de droit, de la culture démocratique, de la paix, de la prévention et de la résolution non violente des conflits et offrir un espace et un cadre de plaidoyer, d’informations, de formations et d’échange d’expérience au tour des victimes des crimes et d’atrocités à caractère international.
Valeurs de paix, de droit de l'homme et du développement
“La paix durable ne peut s’obtenir sans que la justice et la réparation ne soient reconnues comme une obligation de l’humanité et qu’elles ne soient rendues comme droit aux victimes des crimes d’atrocités où qu’elles se trouvent sur notre planète. Et puis, les droits humains fondamentaux ne sauraient s’exercer pleinement sans la paix, ni une justice équitable et distributive. En fin, le développement durable ne peut se bâtir que sur les valeurs de la justice, de l’équité, de la paix, de l’empathie et de la solidarité entre les peuples du monde entier”, souligne Mr Daniel Zendabila Bundya, secrétaire exécutif régional Afrique de RIAVAT.
Ce veteran en la matière, est aussi Coordonnateur de la Fondation Congolaise pour la promotion des Droits humains et la Paix (FOCDP) à l'Est de la RDC, une organisation qui accompagne les victimes d'Atrocités depuis plus d'une décennie et qui œuvre dans la documentation des graves crime.
Aux agents publics qui s’adonnent aux violations des droits humains, le RIAVAT vient avec des projecteurs.
“Aux personnes dotées d’une parcelle de pouvoir et qui malheureusement l’utilise pour tuer, violer, piller, torturer ou encore dégrader notre écosystème, c’est pour leur dire qu’un bloc est formé pour s’assurer que tôt ou tard elles devront rendre des comptes de leurs actions”, insiste cet avocat de formation, aussi désigné en août dernier à Dakar par ses pairs pour présider la branche des victimes du Réseau Africain pour la Justice Pénale Internationale.
Ce réseau lance un appel pressant à la large majorité des populations du monde entier éprises de justice et de paix, aux pays et gouvernements du monde entiers, aux organisations du système des Nations Unies et aux organisations philanthropiques d’apporter leur contribution pour que ses objectifs soient atteints en faveur du bas peuple, sans défense.