Au moins 9 assassinats et plus de 150 arrestations en une semaine (ONG)
Au moins neuf personnes ont été tuées et plus de 150 autres arrêtées au cours de la semaine du 5 au 12 août au Burundi, a rapporté, lundi, l’ONG SOS-Torture/Burundi dans un rapport consulté par Anadolu.
«Parmi les victimes, quatre ont été jetées dans des rivières et deux enfants ont trouvé la mort lors de l'explosion d'une grenade. A ce nombre s’ajoute la mort suspecte d’un militaire de la Brigade spéciale de protection des Institutions (BSPI), présentée par l’armée comme un suicide dans les enceintes mêmes de la présidence de la République », indique ll'ONG.
Ces assassinats ont été recensés dans plusieurs endroits du pays. Il s’agit, notamment, de deux enfants tués dans une explosion de grenade en province de Muyinga, à 200 km de Bujumbura vers le Nord-est. «Des individus non identifiés ont assassiné deux(2) enfants dans une attaque à la grenade sur la colline Nyamarumba, dans la commune Muyinga le 6 août 2017 dans la soirée».
Dans le Nord-ouest du Burundi, des corps sans vie ont été trouvés flottant sur une rivière, près de la frontière avec le Rwanda. « Des individus non identifiés ont assassiné trois personnes dont les corps ont été découverts le 7 août 2017 dans la rivière Ruhwa séparant la province Cibitoke (nord-ouest du pays) et le Rwanda ».
La mairie de Bujumbura a été aussi le théâtre d’assassinats. «Des individus non identifiés ont assassiné deux personnes dans une attaque à la grenade dans la zone Buyenzi (centre de la ville de Bujumbura) le 8 août 2017 dans la soirée », précise encore le rapport.
L'ONG de défense des droits de l’homme indique, en outre, qu'"Au moins vingt personnes ont été arrêtées dans différentes localités". Elle précise que "Ces arrestations ont été menées par des agents de la police, du service national des renseignements aussi bien que des miliciens du parti au pouvoir…A ce nombre s’ajoutent cent cinquante autres personnes arrêtées dans la ville de Bujumbura ».
Depuis plus d’une année, SOS-Torture/Burundi informe l’opinion nationale et internationale sur les graves violations des droits de l’homme en cours au Burundi à travers des rapports de monitoring notamment sur la torture, les arrestations arbitraires, les disparitions forcées, les violences sexuelles et les exécutions sommaires.
Le Burundi a plongé dans une grave crise, émaillée de violences, depuis l'annonce en avril 2015, par le président Pierre Nkurunziza, sa candidature officielle pour un troisième mandat jugé «non-constitutionnel », par l’opposition.
Ces violences ont fait plus d'un millier de morts et poussé plus de 400 000 personnes à fuir le pays, d'après l’ONU et des ONG de défense des droits de l’Homme.
Imburi.info