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12
2024

Aucun besoin de restrictions de voyage ou de commerce pour les flambées de Mpox et de Marburg, selon l’OMS

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Le Directeur général de l'OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué que l'organisation avait évalué les flambées actuelles de Mpox et de Marburg et conclu qu'aucune restriction de voyage ou de commerce n'était nécessaire.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’il n’y a pas besoin d’imposer des restrictions de voyage ou de commerce en réponse aux récentes flambées de Mpox et du virus Marburg dans plusieurs pays africains.

Le Mpox a éclaté en République démocratique du Congo (RDC) en mai 2022, avec plusieurs cas signalés dans les pays voisins, dont le Burundi, l’Ouganda, le Kenya, la République centrafricaine et le Rwanda au cours des derniers mois. Le Rwanda a également signalé sa toute première flambée de Marburg à la fin du mois dernier.

Dans une déclaration publiée le vendredi 11 octobre 2024, le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué que l’organisation avait évalué les flambées actuelles de Mpox et de Marburg et conclut qu’aucune restriction de voyage ou de commerce n’était nécessaire.

Selon l’OMS, la priorité doit être accordée aux mesures de santé publique et aux efforts de collaboration pour contenir les épidémies.

« Sur la base des évaluations actuelles des risques liés aux flambées de Mpox et de Marburg, l’OMS recommande qu’aucune restriction de voyage et de commerce ne soit imposée », a déclaré l’organisation.

Cette déclaration de l’OMS fait suite à une condamnation émise par les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC Afrique) concernant un avis de voyage publié par le gouvernement des États-Unis à l’encontre du Rwanda.

Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), une agence nationale de santé publique des États-Unis, ont émis un avis de voyage de niveau 3 le lundi 7 octobre 2024, exhortant ses citoyens à reconsidérer les voyages non essentiels au Rwanda en raison de la flambée de Marburg.

Lors d’une réunion virtuelle à laquelle ont participé le ministre rwandais de la Santé et des journalistes le jeudi 10 octobre 2024, le Directeur général du CDC Afrique, le Dr Jean Kaseya, a qualifié cet avis de « déloyal ».

Il a souligné que les décisions prises pendant l’épidémie en cours devaient être guidées par des faits scientifiques pour éviter de provoquer la panique.

« La décision prise par le gouvernement américain n’était pas équitable, et nous pensons que ce n’est pas le traitement que le Rwanda et l’Afrique méritent », a-t-il déclaré.

« En émettant un avis de niveau 3, nous créons une panique inutile au Rwanda, dans les pays voisins et même à l’échelle mondiale », a-t-il protesté.

Le Dr Kaseya a également noté que les autorités américaines s’étaient engagées à consulter le CDC Afrique avant de prendre de telles décisions à l’avenir.

« Nous pensons que cela est irrespectueux à notre égard. J’ai transmis ce message clair aux hauts responsables américains. Plus important encore, nous avons convenu d’une voie à suivre, et je crois avoir reçu leur engagement qu’à l’avenir, ils ne prendront plus de telles décisions sans nous consulter », a-t-il ajouté.

Le Directeur du CDC Afrique a salué les mesures mises en place par le gouvernement rwandais, affirmant que l’épidémie est sous contrôle et qu’il n’y a presque aucun risque que le Rwanda propage la maladie à d’autres pays.

« Le risque est presque nul. Je dis presque car nous ne pouvons pas dire à 100 %, mais je peux dire qu’il y a 95 % de certitude qu’il n’y a aucun risque que le Rwanda propage la maladie en dehors du pays. Les mécanismes qu’ils ont mis en place pour surveiller les contacts signifient qu’aucun contact ne peut quitter le Rwanda. C’est remarquable, car ils surveillent ces contacts quotidiennement », a-t-il déclaré.

Le Rwanda a jusqu’à présent confirmé 58 cas de Marburg, 13 décès et 15 guérisons.
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