Journée de destruction des armes : L’Afrique des grands lacs reste menacée par les armes légères et de petit calibre
Chaque année, le 9 juillet est une journée reconnue internationalement comme journée de destruction des armes légères depuis que cette journée a été consacrée par les Nations Unies en 2001 comme une des voies de réduire les violences armées dans le monde.
En moyenne, 800 000 sont détruites chaque année, mais les armes non réglementées restent un problème majeur : pour chaque arme détruite, dix sont produites et ainsi la surabondance des armes légères et de petit calibre continuent d’avoir des effets négatifs et déstabilisateurs.
Cette journée arrive au moment où des violences armées et des attaques, surtout en RDC, en Somalie, en République Centrafricaine sans oublier les conflits qui sévissent entre l’Ethiopie et le Soudan, la mésentente qui s’observe depuis des années entre le Burundi et le Rwanda d’une part et le Rwanda et l’Ouganda d’autre part.
Tous ces clivages sont parmi les causes de la prolifération des armes et partant, des violences armées étant donné que dans de telles situations, chaque pays cherche à se procurer de plus d’armes.
Le Mécanisme pour la Recherche de la Paix et le Développement (MI- RPD), une organisation sous-régionale de lutte contre la prolifération des armes légères considère que tous ces conflits tournent autour des ressources naturelles présentent dans ces pays tels que l’or, les pierres précieuses, le pétrole et les minerais que d’autres pays voudraient se procurer dans la violation du droit et ainsi provocant des conflits armés.
Le MI-RPD propose que telles actions cessent et qu’il y ait respect de la loi internationale sur le libre échange étant donné que la prolifération des armes et la violence armée se cachent souvent derrière le jeu des intérêts.
Cette organisation demande aux pays européens, américains et asiatiques qui se ruent dans la région à la recherche des matières premières de réduire des actions de nature à provoquer des conflits entre les pays de cette région.
Au Burundi, à l’occasion de la célébration de cette journée, la Commission nationale permanente de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (CNAP) a procédé jeudi 9 juillet 2020, à la destruction à Mudubugu en commune Gihanga dans la province de Bubanza (Ouest), de plusieurs armes légères saisies ou remises volontairement par la population. Le président de la CNAP, CPP Maurice Mbonimpa a demandé à quiconque détiendrait illégalement une arme, de la remettre sans délais.
La police burundaise a souligné que ce sont plusieurs armes dont plus de 275 grenades, plus de 60 fusils, plus de15 bombes et plus de 16.000 cartouches très usées qui ont été détruites.
A l’occasion de cette journée, le MI-RPD a émis quelques recommandations.
Aux gouvernements des pays de la région des Grands Lacs, la Corne de l’Afrique et les pays limitrophes stoppent d’investir beaucoup dans les armes et favorisent plutôt le développement de leurs citoyens car le développement mettra fin à la prolifération des groupes armés, les conflits et les violences armées.
Le MI-RPD recommande à ces gouvernements de prendre le soin de détruire toutes les armes collectées des mains de la population tout en prenant des engagements et en entreprenant des actions et des programmes qui dissuadent la population de se procurer des armes à nouveau et de rruler les armes produit des gaz nocifs qui altèrent la couche d’ozone.
Et de conclure que la destruction des armes devrait favoriser la transformation des armes en objets utiles comme des objets d’art et de divertissement pour la protection de l’environnement.