Les anciens chefs d’Etat exclus de la chambre haute du parlement burundais par le nouveau code électoral
D’après la nouvelle loi électorale dans ses dispositions particulières, les anciens chefs d’Etat ne feront plus partie de la chambre haute du parlement.
Le point qui admet d’office les anciens chefs d’états au sein de la chambre haute du parlement a été omis.
Simple omission ou calcul mathématique?
Les anciens chefs d’états à savoir les présidents Pierre Buyoya, Sylvestre Ntibantunganya et Domitien Ndayizeye ont été depuis 2005 des contre poids au niveau du sénat. Ils sont d’ailleurs, selon certains, des seuls conseillers et ténors de cette chambre haute de part leurs sagesses et maturité politique.
Leurs considérations et orientations étaient tenues en compte presque sans équivoque.
Selon des observateurs avisés, mettre de coté ces hautes personnalités cachent aussi une volonté manifeste du président burundais Pierre Nkurunziza de briguer un autre mandat en 2020 si non “il aurait préparé sa retraite et se réserver une bonne place au sénat en temps qu’ancien président”.
Ces anciens chefs d’Etat étaient pourtant mandatés par l’ancienne constitution comme sénateurs à vie.
Quant à l’article 162 du nouveau code, qui parle de la déclaration des candidatures, l’on exige une attestation de résidence qui pourtant n’était pas mentionnée dans la loi électorale de 2014. Une sorte d’exclusion selon une certaine opinion.
Plus loin, à l’article 166, la caution de 400 mille francs burundais exigée aux candidats-sénateurs, en 2020 ne sera remboursée qu’au parti politique, à la coalition ou encore à un indépendant qui aura obtenu au moins 5% des suffrages exprimés dans la circonscription provinciale.
C’est au moment où l’ancien code de 2014 parlait de parti ou de la liste d’indépendant ayant totalisé au minimum 2% sur tout le territoire national.
Pour rappel, de même que chez les députés, les listes bloquées des candidats indépendants ne sont citées nulle part dans le code électoral pour les élections de 2020.
Plusieurs observateurs évoquent déjà une mascarade électorale de 2020 ou une fuite en avant vu sa législation. Ils réveillent la conscience des politiciens, acteurs politiques ainsi que tous les leaders d’opinion pour pouvoir faire le tout possible à fin éviter le pire.
Le président burundais, Pierre Nkurunziza, a promulgué par décret fin mai dernier, ce nouveau code électoral, en prévision des élections générales de 2020.