« Les réfugiés Burundais, une crise oubliée»-HCR
Au total, selon le HCR, plus de 348 réfugiés burundais sont principalement éparpillés dans 4 pays de la sous-region que sont la Tanzanie, le Rwanda, la RDC et l’Ouganda.
Le HCR et ses partenaires essaient de coopérer quotidiennement pour venir en aide et protéger ces réfugiés du Burundi.
“Ensemble, nous aidons les membres des familles dispersées à se retrouver et nous formons des employés communautaires des camps à repérer les signes d’exploitation et de violence sexuelle. Nous faisons notre possible pour aider les mamans à accoucher dans des dispensaires suffisamment équipés et nous engageons des hydrauliciens pour forer de nouveaux puits afin d’acheminer de l’eau pour les réfugiés’ souligne le communiqué du HCR.
Le HCR fait un appel de fonds de plus de 296 millions de dollars pour venir en aide à ces burundais.
Cette Agence Onusienne déplore que la situation des réfugiés burundais est actuellement la moins financée de toutes les situations de réfugiés au monde. Le budget multi-agences 2018 pour la situation au Burundi n’a été financé qu’à hauteur de 28%. “Ce sous-financement dramatique entrave notre capacité d’assurer le minimum de services requis” estime le HCR.
Par conséquent, les réfugiés burundais arrivent en Tanzanie, au Rwanda et en RDC dans des camps saturés et ne trouvent que des abris temporaires. Les centres de santé s’efforcent de faire face à un nombre énorme de patients. L’éducation est très basique et les enfants manquent de matériel scolaire. En Tanzanie, des centaines d’élèves suivent les cours sous les arbres.
« Les réfugiés du Burundi sont en train de tomber dans l’oubli. Le monde doit d’urgence aider ces réfugiés et les pays qui les accueillent » écrit Catherine Wiesner, Coordinatrice régionale pour les réfugiés et responsable du Cadre d’action global pour les réfugiés pour la situation au Burundi.
Elle ajoute que « les réfugiés qui ont fui par crainte pour leur vie luttent pour assurer un minimum vital à leurs enfants dans des camps surpeuplés et sous-équipés. Les réfugiés du Burundi sont en train de tomber dans l’oubli. La communauté internationale doit respecter ses engagements pris au niveau mondial afin d’aider d’urgence ces réfugiés et les pays qui les accueillent ».
Tout en n’encourageant pas les retours, le HCR assiste ceux, depuis septembre 2017, qui font le choix d’un retour librement consenti pour qu’ils le fassent dans des conditions de sécurité et commencent à reconstruire leur vie.
Pour les centaines de milliers de réfugiés burundais qui ont toujours besoin d’une protection internationale, un soutien et des financements supplémentaires sont nécessaires au plan mondial pour leur fournir d’urgence une aide vitale à court terme ainsi que des solutions pour l’avenir à plus long terme.