Nakivale-Ouganda: Des réfugiés Burundais établissent un centre de santé à l’intérieur du camp
Le centre de santé “Abaryango Clinic” est installé dans le village dénommé New Bujumbura, habité essentiellement par des réfugiés Burundais.
Il est équipé de différents services. L’accueil, l’urgence, consultation, la pharmacie, laboratoire, maternité, gynécologie et hospitalisation.
Cet hôpital vise à appuyer les efforts fournis par le Haut Commissariat pour les Réfugiés, souvent minimes.
“Ce sont des Burundais qui se sont regroupés ensemble dans une coopérative pour résoudre des problèmes de santé auxquels nous faisons face”, disent ces réfugiés.
Cet hôpital accueille des patients de toutes les nationalités présentes à Nakivale. A part les Burundais, il y a également des Congolais, des Somaliens, des Rwandais, des Sud-soudanais et autres.
Cependant, un membre de cette coopérative regrette que cette structure fonctionne avec des moyens limités. Mais se dit satisfait des services qu’elle offre.
Il ajoute que même ceux qui y prestent n’ont pas de salaire fixe et bon nombre d’entre eux sont des volontaires suite au manque de financement.
“Ils sont eux-mêmes réfugiés, mais sont contents de rendre service à leurs compatriotes”.
Ces Burundais demandent au HCR et autres agences et organismes humanitaires de les aider à bien équiper ce centre sanitaire.
Manque criant d’eau potable
Les réfugiés burundais du camp de Nakivale disent avoir peur de contracter des maladies des mains sales à cause du manque d'eau qui dure deux semaines.
"Les robinets sont secs depuis deux semaines. On se réveille le matin pour faire une file devant les robinets et on peut passer toute la journée sans être servi. On ne sait pas encore la cause de cette pénurie", se lamente un réfugié burundais.
"Comment mes enfants pourront-ils résister aux maladies des mains sales? La vie était déjà difficile et elle peut être pire alors qu'on n'a pas les moyens pour nous faire soigner", se désole une mère de 4 enfants.
Selon des réfugiés, l'eau utilisée au camp de Nakivale provient des lacs qui avoisinent ce camp. Elle est captée, distillée avant d'être envoyée dans les robinets installés dans les différents villages du camp.
Les réfugiés demandent aux responsables du Haut Commissariat pour les Réfugiés d'en parler avec les partenaires, pour trouver une solution.
Plus de 30.000 burundais sont hébergés dans ce camp.