fév
27
2019

Nakivale-Ouganda: Dure vie pour plus de 100 enfants réfugiés burundais non accompagnés

Ces enfants réfugiés burundais qui ne sont pas avec leurs parents ou familles proches vivent dans de mauvaises conditions et sont souvent victimes des abus sexuels.

 

Ils sont plus de 100 et sont pour la plupart élevés par des familles élargies ou proches voire amis de leurs parents dans le camps de réfugiés burundais de Nakivale en Ouganda.

 

Alice, revenait de l’école en Mai 2015. Elle et ses camarades ont trouvé le chemin menant chez eux à Mutakura au nord de la capitale Bujumbura bouché par les manifestants en confrontation avec la police. De peur, ils sont rebroussé chemin, dit-elle.

 

Apres avoir passé deux nuits quelques part, ils ont préféré prendre la fuite dans un mouvement de masse avec d’autres burundais. Destination inconnue selon elle.

 

“Je me suis ensuite retrouvée ici à Nakivale. Arrivée, je pensais que j’allais vivre dans de bonnes conditions. Mais cela n’a pas été le cas. J’ai beaucoup pleuré. Mais bon, j’ai vu que j’ai pas de choix car tout au moins je suis en sécurité. J’ai eu une famille qui m’élève” témoigne-t-elle.

 

Alice n’est la seule. Nous l’avons rencontré dans un groupe avec sept de ses amis à Nakivale. Parmi eux, cinq sont des enfants non accompagnés. D’autres encore n’ont pas eu la chance d’avoir des familles qui s’occupent d’eux. Ils ont leur cabanes et mènent leur vie comme des adultes.

 

Ces enfants sont confrontés à plusieurs maux dont les abus sexuels. “La ration que le HRC nous reserve ne peut pas couvrir tout un mois. Nous sommes obligées de nous chercher d’autres besoins spécifiques à nous filles. Et les trouver où alors que nous n’avons pas de travail? Vous comprendrez que se lancer dans la débauche est facile comme bonjour” s’exclament-elles.

 

Les jeunes garçons, eux, essaient de se débrouiller tant bien que mal. Ils font de petits travaux comme la fabrication des briques adobes et autres. Mais, d’autres préfèrent prendre des boissons alcoolisés pour calmer leurs dures conditions de vie.

 

La plupart de ces enfants réfugiés burundais non accompagnés ne sont pas scolarisés. Ils sont du primaire et du secondaire.

 

Ils lancent un appel pressant à tout bienfaiteur et aux humanitaires de porter une attention particulière sur eux, car ayant des problèmes particuliers aussi, disent-ils.