Rwanda: La Belgique "veut assumer sa part de responsabilité" face au génocide commis contre les tutsi
Le Premier ministre belge est parmi les delegations de haut niveau qui ont répondu présent au dépot des gerbes de fleurs sur le memorial du génocide commis contre le stutsi en 1994 au Rwanda.
Lors de ces commémorations du 25ème anniversaire du début du génocide, le Premier ministre belge Charles Michel a reconnu tenu un discours. “La Belgique veut assumer la part de responsabilité que porte la Belgique dans le génocide qui a fait au moins plus d’1 million de morts au Rwanda en cent jours en 1994. Il a qualifié ces atrocités d’”horreur absolue”.
"Le génocide est aussi l’échec de la communauté internationale qui n’a pas pu prévenir, qui n’a pas pu empêcher, qui n’a pas pu stopper. Et je me tiens devant vous au nom d’un pays qui veut aussi assumer, les yeux dans les yeux, sa part de responsabilité face à l’Histoire ", a affirmé le chef du gouvernement fédéral lors de son discours.
Charles Michel a, devant le président rwandais Paul Kagame et un parterre de représentants de pays et d’organisations africaines, en présence également du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, cité son prédécesseur, Guy Verhofstadt, qui avait dès avril 2000, six ans après le génocide, présenté les « excuses » de la Belgique pour les erreurs commises.
Selon lui, "il y a 25ans, c est l’horreur absolue qui a frappé. Un crime abjecte contre l’humanité qui a été commis. Un million de destins qui ont été brisés. Je me tiens devant vous pour représenter mon pays, la Belgique dont l’histoire est intimement liée au Rwanda. Je me tiens devant vous avec des représentants des familles belges militaires et civils qui ont été touchées par ce drame’.
" Je m’incline au nom de mon pays devant l’ensemble des victimes. Le devoir de mémoire doit être une exigence sacrée. Regarder l’histoire les yeux dans les yeux, avec honnêteté, avec lucidité, cela doit être à chaque instant la responsabilité, l’ambition, le devoir, l’exigence des femmes et des hommes de bonne volonté. Échec de la communauté internationale qui n’a pas pu stopper", a-t-il conclu.