Rwanda: Le HCR se désengage dans l’éducation des enfants des réfugiés burundais urbains
L’annonce a été faite ce jeudi à Kigali au Rwanda, dans une réunion organisée par le comité des réfugiés burundais urbains en collaboration avec le Haut Commissariat des Réfugiés, HCR et le ministère Rwandais en charge des réfugiés.
“Il y a eu une réduction de 4 millions de USD de notre budget annuel. Donc, pour le moment on s’altère plus aux besoins les plus importants. Et surtout dans les camps de réfugiés. Et de ce fait, nous n’avons pas de budget alloué à l’éducation primaire, secondaire et universitaire pour les réfugiés urbains” a tenu à souligner le responsable-pays du volet protection au HCR Rwanda.
Le comité des réfugiés urbains a accueilli n’a pas accueillir avec satisfaction cet annonce. “Nous sommes en fait des enfants délaissés par le parent. Le HCR devrait nous prendre en charge mais c’est pa sel cas.” a dit Patrice Ntadohoka, président de ce comité.
Toutes fois, les réfugiés veulent voler à leurs propres ailes même si ce n’est pas facile, selon eux. Leur comité a mis en place une commission chargé d’identifier et dénombrer tous enfants qui n’ont pas des moyens de faire les études. “ Nous devons connaitre chaque enfant réfugié qui ne va à l’école. Partout où il se retrouve, dans tous les quartiers de la ville de Kigali, à Nyamata, à Gisenyi, à Huye et ailleurs. Nous allons ensuite toquer chez nos partenaires et surtout à la diaspora Burundaise en Europe, au Canada et en Amérique. Nous sommes en parfaite collaboration avec elle et d’ailleurs plus de 200 élèves et écoliers ont déjà repris le chemin de l’école grâce à son appui” a laissé entendre Ntadohoka.
Cet esprit de solidarité et de fraternité a été aussi recommandé par le HCR. “Je demande plutôt aux réfugiés de manifester toujours cet esprit d’entraide mutuelle à fin de venir en aide aux parents qui n’ont pas de moyens pour payer les frais scolaires de leurs enfants. Quant au HCR, en tout cas l’espoir est minime. Et même d’autres secteurs comme la santé peuvent être affectés négativement par ce manque de mayens, surtout aux réfugiés urbains” a ajouté le représentant du HCR.
Cette agence Onusienne considère que les réfugiés urbains ont des moyens de se prendre en charge dans certains domaines, ce que rejette en bloc le comité de ces réfugiés. “Nous sommes démunis comme les autres et la plupart d’entre nous sont des vulnérables même si le degré de vulnérabilité diffère. La seule difference est que nous, nous sommes installés dans les milieux urbains” a rétorqué Patrice Ntadohoka.