Deux jeunes Burundais, réfugiés du camps de Mahama au Rwanda, ont obtenu respectivement 100% et 93% à l’Examen d’Etat qui donnent droit à l’Université.

Il s’agit de Fleury Nibitanga et Keny Laysée Ndayiragije. Ces deux jeunes burundais, tous de 19ans, habitent le même camp de réfugié de Mahama. Ils sont élèves au Groupe Scolaire Paysannat L, qui unit le camp de Mahama et la communauté locale environnante. Ils ont décroché respectivement 100% et 93% à l’Examen d’Etat de cette année qui donnent droit à l’Université.

Comme d’autres réfugiés burundais de ce camp, ces jeunes mènent une vie difficile, ce qui rendaient presqu’impossible leur vie scolaire. Selon eux, des fois ils vont à l’école sans avoir mangé ou mangent une fois la journée. Ils indiquent qu’il arrivaient qu’ils s’absentent au cours pour aller chercher du bois d chauffage ou travailler pour les autre à fin d’avoir de quoi mettre sous la dent.

Ils sont satisfaits de cette note mais se disent aussi surpris car ils s’attendaient pas à voir les conditions de vie qu’ils mènent dans le camp.

Fleury et Keny Laysée  aimeraient continuer leurs études universitaires même si leurs familles sont démunies et n’ont pas de moyens pour pouvoir payer leurs bourses d’etudes.

Le jeune homme Fleury veut se lancer dans la faculté de droit parce que, dit-il, “mon pays a tant besoin de lutter contre l’injustice et je dois être parmi les hommes de droit qui contribuent dans la recherche d’un état de droit”.

Son camarade, jeune fille Keny Laysée, elle, veut faire le Droit Humanitaire International et le Journalisme.

Ils lancent un appel pressant au gouvernement Rwandais, au HCR et à la diaspora burundaise de les aider pour faire leurs études universitaires.

Selon des parents contactés, ces jeunes méritent un soutien. “Ils devraient être encouragés car c’est aussi une fierté pour la communauté des réfugiés et pour le Rwanda qui les a accueilli”.

De plus, selon un enseignant, “c’est rare que un élève ait une note de 100% dans un examen surtout d’etat, ce qui est une raison de plus pour les prendre en charge et c’est aussi une fierté pour le HCR d’encadrer un élève qui a une bonne note”.

Au camp de Mahama, ces élèves devraient être de bons exemples à suivre, ajoutent ces parents.