mar
18
2019

Rwanda-Musanze: Le suivi des jeunes qui sortent des centres de réhabilitation pose toujours polémique 

Beaucoup de jeunes délinquants qui ont été dans les centres de réhabilitation et ou de transit comme celui de Musanze ne s’accordent pas avec l’administration sur l’effort consenti sur leur suivi et réintégration sociale, une fois sortis de ces centres. 

 

Niyonsenga (le nom a été modifié) est l’un des jeunes qui ont été dans le centre de réhabilitation des délinquants du district de Musanze. Il y a passé d’abord 6 mois et y revenus pour y passer 1 mois, si on en croit à ces témoignages. 

 

Pendant cette période, il a reçu une formation professionnelle de couture. Une fois sorti, lui comme ses amis avec qui il était ensemble dans ce centre de transit, ils ont reçu une promesse de machine à coudre et des taxi-vélos pour pouvoir démarrer leur vie. 

 

Devant la presse, Jeudi 14 mars 2019, au centre de négoce de Nkotsi à Musanze, Niyonsenga a révélé qu’il a attendu, en vain. 

 

Pour le moment, il craint que ses anciens démons risquent d’être réveillés et se retrouver encore dans ce centre comme beaucoup d’autres jeunes à cause de la pauvreté et du manque de travail.

 

Le seul point sur lequel il converge avec l’administration est l’importance de ce centre.

 

Madame Marie Claire Uwamariya, adjointe du maire du district de Musanze, chargée des affaires sociales explique que c’est un centre de transit installé pour accueillir temporairement les personnes présentant des actes ou comportements déviants, avant leur réintégration dans leurs familles.

 

Cependant elle n’est pas d’avis que les lauréats de ces centres n’ont pas de suivi. 

 

“Certains reprennent les études secondaires, d’autres sont formés pour des métiers professionnels comme la couture, la maçonnerie, la menuiserie, la soudure, la mécanique et bien d’autres” dit-elle. 

 

Selon cette administrative, les parents et l’administration à la base dans les cellules où proviennent ces enfants travaillent en synergie pour leur réintégration sociale. 

 

Madame Marie Claire Uwamariya, Vice Mayor, affaires sociales, district de Musanze

 

A en croire la chargée des affaires sociales à Musanze, il y a aussi un budget mis à part pour assurer un bon suivi de ces jeunes. 

 

“L’exemple est de quatre coopératives de ces ex-délinquants en cours d’agrément, et nous devons les supporter pour avoir le capital de base afin de démarrer”.

 

Ce qui est bon selon elle, est que ces coopératives sont mixtes et composées par des gens qui n’ont pas été dans ces centres de transit ou de réhabilitation pour éviter toute forme de marginalisation.

 

Ces jeunes qui ont passé dans ces centres demandent plutôt à l’administration de Musanze de joindre la parole à l’acte et concrétiser ces promesses.

 

Néanmoins, des défis ne manquent pas, l’administration du district de Musanze révèle que certains de ces jeunes préfèrent vendre le matériel leur octroyé dès la sortie de ces centres, selon madame Uwamariya avant d’ajouter que la plupart d’entre eux sont souvent attrapés de nouveau dans les rues ou dans des cas de banditisme et renvoyés dans ces centres. 

 

Le distrrict de Musanze recommande plutôt à ceux qui sont sortis de ces centres d’abandonner la délinquance, de bien profiter du matériel leur octroyé et de se mettre dans des coopératives pour bien s’intégrer dans la société. 

 

Aux familles, l’appel est de revenir à l’éducation de base des enfants pour éviter que ces derniers se retrouvent dans les rues.

 

Le Rwanda compte 28 centres de transit et de réhabilitation, en raison d’un centre par district.

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