L’enregistrement de ces nouveaux réfugiés burundais durera deux jours à partir de ce mercredi à Kigali au Rwanda.  Il s’agit d’un enregistrement intensif organisé par le haut commissariat des réfugiés, Agence de Kigali, les services de l’immigration et le ministère  en charge des réfugiés au Rwanda. Ils concernent les burundais et les congolais mais ce sont les burundais qui sont venus en grand nombre.

Bernard, un jeune burundais,  a décidé de quitter son pays en novembre dernier. Selon lui, sa sécurité était menacé en même temps chez lui et à son lieu de travail.

“Moi je suis de Ngagara à Bujumbura et je travaillais à l’intérieur du pays. Chez moi, la police et les jeunes Imbonerakure m’ont menacé de mort, après d’interminables fouilles perquisition à mon domicile. Au lieu de travail, on me taxait ne pas vouloir donner des contributions pour les élections de 2020. On me demandait même de montrer la carte d’électeur pour verifier que j’ai voté au referendum de mai 2018. Après tout cela, mes amis m’ont averti que des plans macabres sont en preparation contre ma personne. Donc il ne restait qu’un seul chemin, celui de l’exil” témoigne-t-il.

Bernard a retrouvé plus de 20 de ses connaissances sur les rangs en attente d’être enregistrés comme lui. Au premier jour d’enregistrement, plus de 1000 burundais ont été reçus. Et plus de 3000 sont en attente selon un volontaire du HCR. Presque tous ces burundais disent avoir pris le large après le referendum de mai 2018. Leur sécurité était menacée, disent-ils.

Ces burundais sont essentiellement des jeunes gens dont l’âge est compris entre 20 et 40 ans. Une inquietude pour ce cinquantenaire. “Voila, c’est un fait des gens en âges de travailler pour le développement du pays qui sont en exil. Sans toutes fois parler de la fuite de cerveau car j’ai vu des docteurs, des Ingénieurs, des Agronomes et mêmes des officiers de l’armée” dit-il.

A coté de ceux-là, il y a des enfants qui sont nés en exil dans les six dernier mois. Ils doivent être ajoutés au statut de réfugiés de leurs parents.

Il y aussi un petit nombre qui était venu se faire photographier pour avoir des cartes d’identités pour réfugiés. C’est d’ailleurs dans cette catégorie qu’on retrouve plus de 300 congolais.

Le dernier rapport du HCR montre que cette Agence Onusienne reçoit chaque mois au moins 300 burundais qui demandent refuge au Rwanda et en République Démocratique du Congo.

Le Rwanda héberge plus 70 mille réfugiés burundais.