mar
13
2019

Tanzanie: Départ massif des réfugiés burundais pour s'exiler dans d’autres pays

Ces réfugiés qui préfèrent quitter les camp s’exilent dans des pays frontaliers avec la Tanzanie surtout le Rwanda, l'Ouganda, la Zambie, la RDC et l’Afrique du sud. Ils sont essentiellement des jeunes gens.

 

L’insécurité qui règne dans les camps de Nduta, Nyarugusu et Mtendeli et les emprisonnements intempestifs dans ce camps sont les causes principales de leur départ selon nos sources.

 

“Les Imbonerakure et les agents du Service national des renseignements burundais qui sont venus de Bujumbura pour semer la terreur ici, des groupes d’hommes armés suspectés dans les environs du camp, la torture que subissent ceux qui sont arrêtés, l’insécurité de ceux qui vont à la recherche du bois de chauffage ou du travail en dehors du camp, la peur d’être rapatriés involontairement, tels sont les causes majeurs de ces departs” nous a indiqué un des responsable à Nduta.

 

L’exemple le plus recent est celui d’une trentaine de Burundais de Mtendeli interceptés samedi dernier. Ces derniers ont d’abord été dépouillés de tous leurs biens par la police tanzanienne.

 

"Il y a plus de 30 réfugiés qui ont été arrêtées par la police non loin de Mtendeli et ont été tous  ramenés ici au camp. Nous ne savons pas si on les autorisera à continuer leur voyage. Ils avaient déjà vendu tous leurs biens dans le camp" precise une source à Mtendeli.

 

Le rapport du HCR sorti en février dernier, il reconnait ce départ massif des réfugiés burundais vers d’autres pays mais ne precise leur nombre qui est estimé en termes de plusieurs centaines de personnes, selon les réfugiés burundais, depuis 2016.

 

Entre temps, le week end dernier, quatre femmes burundaises du camp de Nduta ont été arrêtées par la police tanzanienne et sont pour le moment incarcérées à la prison de Nyamusivya. Ces femmes étaient parties chercher du travail en dehors du camp de Nduta sans permission de sortir comme l’indiquent leurs compatriotes.

 

Leurs familles craignent qu’elles ne soient victimes de torture.

 

“Des violations des droits humains, notamment la torture, les travaux durs forcés et d’autres traitements inhumains sont monnaie courante dans cette prison. Nous savons d’ailleurs que les auteurs de ces violations sont des policiers mais qui ne sont pas punis. Plusieurs réfugiés ont en tout cas passé dans ces conditions. ” disent d’autres réfugiés.

 

Ils exigent que les leurs soient relâchés dans les meilleurs délais et demandent aux associations de défense des droits de l’homme de s’y impliquer et de rendre visite à cette prison de Nyamusivya afin de se rendre compte des bavures qui y sont commises.

 

Pour le cas de torture à Nyamusivya, la police a maintes fois niés ces allegations. Elle affirme que ceux qui ont violé la loi doit être punis sans considération de leur statut de réfugiés.

 

La Tanzanie héberge à elle seule plus de 200 mille réfugiés burundais.

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