Tanzanie: Le commerce presque banni dans différents camps de réfugiés burundais
Depuis le début de cette semaine, plusieurs mesures interdisant le grand commerce ont été prises. Les réfugiés estiment qu’il s’agit d’une forme de les contraindre au rapatriement forcé.
La vente et la commercialisation de la viande sont interdites depuis ce jeudi au camp de Nduta. La decision a été prise par les responsables du camp comme le disent les burundais de ce camp. “C’est le responsable du camp qui a annoncé aux réfugiés teneurs de petites boucheries qu’ils ne sont plus autorisés à abattre les animaux. C’est à dire que tous les stocks de viandes devraient être vidés avant jeudi 21 mars” témoigne un des réfugiés de Nduta.
Mardi, une mesure similaire avait également été prise au camp de Mtendeli. “Le responsable du camp a exigé que tous les stocks de marchandises soient vidés des boutiques du marché et conservées à la maison. Il a souligné que seul le petit commerce de denrées alimentaires est permis” indique un autre burundais du camp de Mtendeli.
Il n’y a pas longtemps, en février dernier, des marchés communs entre les réfugiés et les communautés locales tanzaniennes ont été fermés sur ordre du premier ministre tanzanien.
“C’est un fait une des pressions qui pourraient nous contraindre à rentrer ou à fuir les camps de réfugiés en Tanzanie pour aller chercher asile dans d’autres pays” regrettent des réfugiés contactés dans ces camps.
Ces burundais demandent aux autorités tanzaniennes et au HCR d’assurer pleinement leur protection et de les laisser survivre avec de petites idées d’affaires et commerce comme c’est le cas dans d’autres pays. Ils donnent l’exemple du Rwanda.