"Les gouvernements africains doivent travailler en étroite collaboration avec l’industrie et le secteur privé pour réaliser les investissements nécessaires et accroître l'accès à une connectivité abordable.  Et ce pour que les citoyens puissent profiter de l'économie numérique et assouplir le climat des investissements et réduire les coûts" a déclaré le président Rwandais Paul Kagame.

C'était dans le cadre du 5ème Sommet sur la transformation numérique qui se tient à Kigali. Il était  aux côtés de ses homologues Kenyan  Uhuru Kenyatta et Malien Ibrahim Boubacar Keita.

Le secteur privé ne doit pas travailler seul, pas plus que les gouvernements, a-t-il ajouté.

Interrogé sur la manière dont les gouvernements africains peuvent créer plus d'emplois numériques pour son nombre croissant de jeunes, le président rwandais a déclaré qu'il devait déployer des efforts délibérés pour créer des emplois, qu'ils soient numériques ou autres.

"Les emplois sont des emplois, numériques ou non", a-t-il dit, ajoutant que le continent devait également prendre en charge ses "problèmes hérités du passé", tout en s'appuyant sur les technologies numériques.

Il a également souligné l'énorme potentiel du protocole de marché unique du transport aérien à l'échelle africaine approuvé par les dirigeants africains, ainsi que de l'Accord de libre-échange continental africain, qui devrait entrer en vigueur prochainement, l'accord ayant atteint le minimum de 22 ratifications. nécessaire avant la mise en œuvre.

Le Rwanda a ratifié les deux cadres continentaux.

S'exprimant au sein du même panel, le président Kenyatta a souligné qu'il est  nécessaire de préparer les Africains à tirer parti des dividendes de la connectivité Internet. Il a dit que son pays est en train de modifier les programmes scolaires afin que les compétences transmises aux jeunes soient adaptées aux besoins de l'économie numérique.

Kenyatta a également déclaré que, à l'instar du Rwanda, le Kenya distribue des ordinateurs aux écoliers pour les rendre acquittés des outils TIC et les aider à libérer leur potentiel d'innovation.

"Il est nécessaire de supprimer les obstacles pour que l'Afrique puisse tirer pleinement parti de notre avenir numérique", a-t-il déclaré.

Le président Malien, Ibrahim Boubakar Keita, a déclaré que son gouvernement est déterminé à tirer le meilleur parti de l'innovation et de l'économie numérique pour améliorer les conditions de vie de sa population.

Après la table ronde, le président Kenyatta a lancé le Plan directeur pour l'économie numérique.

Ce sommet de deux jours a attiré plus de 4 000 délégués du monde entier, dont des dirigeants d'entreprises, des entrepreneurs prospères, des start-ups, ainsi que des représentants de gouvernements, d'organisations internationales et de la société civile.

Le sommet a pour thème "Stimuler l'économie numérique africaine".