aoû
06
2019

Kigali accueille un dialogue de haut niveau sur la sécurité alimentaire en Afrique

C’est un dialogue de haut niveau qui rassemble plus 30 ministres africains en charge de l’agriculture et de l’élevage, des experts-chercheurs et scientifiques en la matière ainsi que les fonds agricoles et agences internationales comme le FAO, le FIDA sans oublier la banque mondiale et la banque africaine de développement.

 

Ils se penchent sur la lutte contre la faim, l’augmentation de la production agricole et la sécurité alimentaire.

 

“Des strategies et politiques agricoles doivent être opérationnelles pour éliminer la faim d’ici 2025 en Afrique” ont-ils indiqué dans diverses sessions depuis ce lundi.

 

Le président Rwandais Paul Kagame qui a rehaussé de sa presence la signature d’un mémorandum sur l’augmentation de la production agricole lundi soir, a appelé à des efforts collectifs pour éliminer la faim sur le continent africain.

 

Le president Paul Kagame a recommandé l’utilisation appropriée des technologies pour lutter contre le changement climatique, l’exploitation des opportunités commerciales et le renforcement des partenariats multilatéraux pour atteindre cet objectif.

 

“Nous ne sommes pas sur la cible de la Déclaration de Malabo visant à éradiquer la faim d'ici 2025. En fait, depuis sa signature en 2014, la sous-alimentation a de nouveau augmenté dans de nombreux pays africains”, a averti le président Kagame, notant que “près de 20% des africains sont sous-alimentés”.

 

Selon lui, la synergie des efforts est plus que nécessaire. Il donne l’exemple de la lutte contre la malnutrition devenu un combat cible au Rwanda.

 

“Nous avons eu des problèmes avec la malnutrition. Mais je vous assure que grâce aux connaissances qui nous ont été confiées, à la technologie, au soutien des partenaires et à la participation de tous, nous allons régler ce problème et réussir. Si nous pouvons, tout le monde le peut”, a-t-il déclaré devant une assemblée de politiques et scientifiques agricoles.

 

Il a ajouté que les efforts incluront l'adaptation au changement climatique pour augmenter la production agricole, améliorer la gouvernance nationale pour mettre fin aux conflits et mobiliser les investissements commerciaux et du secteur privé sur l'ensemble du continent.

 

“L’augmentation de la productivité agricole est essentielle pour éliminer la faim et la sous-alimentation. Nous voulons un continent qui prospère vraiment dans tous les sens du terme. Et l’agriculture est sans aucun doute le fondement de la prospérité de l’Afrique. C’est l’ambition plus vaste mais réalisable. Nous le devons aux générations qui nous suivent”, a-t-il insisté.

 

Son homologue, ancien president du Nigeria, Olusegun Obasanjo, lui prone la volonté politique pour mettre en application des mémorandums et déclarations convenus.

 

“Est-ce que d’ici 2025 l’Afrique sera à mesure d’autosuffisance alimentaire? Nous avons encore du pain sur la planche. Mais l’essentiel est avant tout la volonté politique pour concrétiser ces actions” a-t-il indiqué.

 

Différentes parties prenantes se sont convenues sur la conjugaison des efforts pour éliminer la faim et les maladies liées à la malnutrition.

 

Le dialogue africain sur la sécurité alimentaire édition 2019 a été organisé par le gouvernement du Rwanda en collaboration avec d’autres partenaires dont l’Union Africaine, la Banque mondiale, l'organisation des Nations Unies pour l’agriculture FAO, la Banque africaine de développement et le Fonds international de développement agricole FIDA.

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