fév
21
2019

Début de retrait d’un millier de militaires burundais de l’AMISSOM

Selon l’Agence de Presse SOS Médias, c’est ce jeudi que le premier groupe s'envole pour Bujumbura. Il s'agit de 200 militaires. Selon des sources de cette Agence au sein du contingent burundais, l'opération devra prendre fin le 26 courant.

 

Les 1000 hommes qui rentrent sont composés pour la plupart par des éléments du 46 ème bataillon à qui il ne restait qu'un mois pour terminer leur mission.

 

Les critères pour choisir le reste de miliaires à retourner sont la mauvaise santé et l'indiscipline (ceux qui ont été punis au cours de la mission).

 

Le rapatriement d'une partie du contingent burundais de Somalie fait suite à une décision de la Commission paix et sécurité de l'Union Africaine.

 

 

Cette mesure est décriée par le Burundi. Après un tête-à-tête avec son homologue somalien à Bujumbura mardi de cette semaine, le président burundais n'a pas caché son indignation. "Nous nous sommes convenus de convoquer une réunion des chefs d'État des pays contributeurs de troupes en Somalie pour que cette décision soit revue et orientée d'une manière à satisfaire tout le monde", a annoncé le président Pierre Nkurunziza qui estime que "cette mesure a été mal accueillie par les Burundais tout comme la Somalie".

 

Une source au sein de l'AMISOM a confirmé à SOS Médias Burundi que des tractations en cours pourraient aboutir à la réintégration de 600 militaires burundais. Ce qui reviendrait à un retrait de 400 soldats.

 

Le reste des effectifs à réduire proviendrait d'autres pays contributeurs.

 

Depuis le déclenchement de la crise en 2015, des associations de défense des droits de l'homme n'ont pas cessé d'appeler au rapatriement des militaires burundais en Somalie arguant que "ces militaires ne peuvent pas aller sécuriser des étrangers au moment où des exactions sont commises dans leur pays".

 

D'autres associations proches du pouvoir trouvent plutôt qu'il s'agit "de manœuvres employées par des ennemis pour nuire le Burundi et ternir l'image du pays ".

 

En 2016, les policiers burundais se sont vu refuser la prolongation de leur contrat dans la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine.

 

Dernièrement, dans un tweet, le ministère de la sécurité du Burundi a affirmé qu'ils sont victimes "de leur héroïsme pour avoir défendu la souveraineté du pays".