Rwanda: Le sport collectif des réfugiés burundais comme canal d’information
C’est un sport de masse qui a été initié par le comité des réfugiés burundais urbains. Il se fait les samedi sauf en cas de fêtes nationales ou travaux communautaires.
Selon Patrice Ntadohoka, président de ce comité, il s’agit d’un bon canal d’information le plus rapide et moins cher. “C’est d’abord un sport curatif pour bien aménager la santé des réfugiés burundais. Ensuite c’est une façon de pouvoir bien communiquer et donner des informations en rapport avec eux. Bien évidemment, la communication est sensée être facile avec la nouvelle technologie et les telephones mobiles sur WhatsApp mais n’oubliez pas que les réfugiés peuvent manquer de l’argent pour acheter des mégas ou cartes d recharges, mais après ce sport, nous réservons un temps spécial pour dialoguer et donner toutes les informations possibles qui les concernent” a-t-il dit lors de ce sport samedi dernier.
Les burundais qui font ce sport indiquent qu’il est très bénéfique pour eux.
“En tout cas, ce sport est très important. D’abort il s’agit d’un cadre approprié pour socialiser et nouer ou pérenniser des relations amicales. Ensuite, nous nous entraidons. Quand on voit quelqu’un qui n’a pas 1000 Frwa pour un repas de midi, il ne peut pas manquer celui qui peut lui payer ce repas. En fin, on se réconforte mutuellement et des fois on se donne des conseils, sans oublier aussi que le sport est un bon outil de communication” indique Viateur, un des burundais, rencontré samedi au cours de ce sport.
JMV est un autre jeune burundais qui ne s’absente jamais dans ces activités sportives. “ Quand je suis dans ce sport, c’est une occasion pour moi de parler ma langue natale le Kirundi, de se faire de nouvelles connaissances, de se souvenir de chez-nous, donc c’est comme si je suis dans mon quartier de Bujumbura” laisse-t-il entendre.
Le comité des réfugiés burundais urbains a souligné que ces activités sportives sont aussi une occasion de promouvoir l’entraide mutuelle.
“Des exemples ne manquent pas, dans un mois, cinq burundais ont déjà été embauchés par des connaissances nouées, un enfant qui avait abandonné l’école par faute de moyens a eu des frais scolaires, un malade qui avait manqué des frais médicaux les a eu. Tout cela dans des seances de causeries morales qui après ce sport” se félicite Patrice Ntadohoka président de ce comité.
Ce comité appelle les réfugiés burundais de Kigali et ses environs de toujours répondre présent dans ces activités sportives. Il a été initié fin Janvier dernier.
Selon le HCR, le sport joue un rôle crucial comme vecteur d’intégration des réfugiés au sein des communautés hôtes et comme outil essentiel pour bâtir la paix et la compréhension entre les personnes.